En Belgique, la Wallonie est la région la plus dynamique en matière de e-commerce
9.869 sites de e-commerce en Flandre contre 5.195 sites de e-commerce en Wallonie. Par unités, la Flandre domine largement. Mais si l’on tient compte du nombre de sites par rapport au nombre d’entreprises, la Wallonie domine !
Géographiquement, c’est en Flandre orientale que le e-commerce est le plus avancé, la province d’Anvers et la province du Limbourg comptant le plus grand nombre de sites web transactionnels. Quant à Bruxelles et sa région, la capitale forme une enclave relativement dynamique avec 2.142 sites de e-commerce.
En revanche, si l’on oppose le nombre de sites de e-commerce au nombre d’entreprises, le sud l’emporte sur le nord : la Wallonie compte 1 site de e-commerce pour 76 entreprises; la Flandre 1 site de e-commerce pour 91 entreprises; avec 1 site de e-commerce pour 116 entreprises, Bruxelles est à la traîne. Globalement, on retiendra de ces chiffres que la Wallonie est la région la plus dynamique en matière de e-commerce.
Telles sont les conclusions d’une étude inédite par son ampleur que vient de réaliser Kompass Benelux. Il s’agit, en effet, de la première cartographie indépendante analysant les opérations de commerce en ligne de toutes les entreprises et organisations établies en Belgique.
Deuxième constat : l’e-commerce attire davantage de petites, voire très petites organisations. Ce sont aussi les plus dynamiques. A elles seules, les organisations comptant de 0 à 5 employés réalisent 84,4% du volume d’affaires global du e-commerce belge.
Emmanuel Facovi, CEO, Kompass Benelux, y voit une preuve de maturité évidente. “Le e-commerce n’est plus réservé à quelques grandes enseignes, il s’est rapidement démocratisé. Pour beaucoup d’indépendants ou de dirigeants de TPE, le e-commerce est le moyen le plus efficace et le plus rapide pour réellement initier un business. Il est par conséquent vecteur de création d’emplois.”
Si, en Belgique, toutes régions confondues, le secteur tertiaire représente 83% du volume d’affaires réalisé via les canaux du e-commerce, le secteur secondaire est en train de combler son retard : 16% aujourd’hui, mais bien davantage demain. “Le temps des sites vitrines est bel et bien révolu, constate avec plaisir Emmanuel Facovi, Aujourd’hui, priorité au transactionnel. Gros atout du e-commerce, son accès. Il coûte moins cher de construire un site marchand que d’ouvrir et installer un point de vente. Face aux coûts liés au salariat et aux locations, sans compter les charges liées à un stock, de plus en plus de commerçants négligent le matériel au bénéfice de l’immatériel. Aujourd’hui, en effet, la technologie permet de travailler à travers le monde sans stock et à flux tendus.”
La tendance est générale. Pour preuve, nombre d’enseignes connues se transforment pour se développer en sites de e-commerce, s’ouvrant à plus d’opportunités de business à travers un parcours d’achat de plus en plus cross canal et à la fusion du online et offline. Une tendance se dessine : le commerce permettra naturellement à un acheteur de rechercher un produit sur un support digital, de décider s’il veut l’acheter en magasin ou en ligne, à partir d’un terminal fixe ou portable, de se le faire livrer ou le retirer dans un magasin près de chez lui, bénéficier d’un service après-vente près de chez lui ou aller le retirer dans un point relais, un point de vente ou chez un particulier. Le e-commerce sera une expérience d’achat totalement intégrée à la vie réelle.
“Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le nombre de sites de e-commerce est un indicateur nouveau du dynamisme économique, conclut Emmanuel Facovi. Reflet du comportement de nos entreprises et organisations dans leur transformation digitale, il révèle aussi le niveau d’entrepreneurship du pays.”