Le tourisme wallon aura-t-il, demain, son Booking.com ?
Bientôt une plateforme unique de réservation en ligne pour tout le tourisme wallon ? Le projet a été avancé. Reste à la concrétiser.
41% de l’offre touristique wallonne n’est toujours pas réservable en ligne ! Le constat est d’autant plus affligent que le tourisme wallon pèse lourd : 6% du PIB et 60.000 emplois directs… Qu’il s’agisse des attractions ou des hébergements, le sud du pays souffre d’un déficit de présence sur internet. Le constat est particulièrement sévère à propos de la possibilité -ou non- d’effectuer une réservation en ligne.
Selon l’étude que le ministre René Collin (CDH) et Wallonie Bruxelles Tourisme (WBT) viennent de commander au cabinet Raffour, le spécialiste français de ces questions, non seulement 41% de l’offre touristique wallonne n’est pas réservable en ligne actuellement, mais 77% des acteurs qui n’ont pas de site internet propre et ne sont visibles que sur un site de commercialisation externe (10%)…
Aujourd’hui, près de la moitié des prestataires en ligne passe par des plateformes de réservation internationales, dont certaines peuvent prélever jusqu’à 25%, voire plus, de commissions sur le montant de la réservation -essentiellement dans les grandes capitales selon le principe de l’offre et de la demande.
«L’idée n’est pas de s’attaquer aux plateformes internationales, mais de donner la possibilité à ceux qui le souhaitent de passer par un système moins cher et mieux adapté», a tenu à préciser le ministre Collin lors de la présentation de son projet de plate-forme.
«Une offre qui n’est pas réservable en ligne, ce sont des parts de marché en moins !», constate encore le ministre, qui s’engage limiter à 5% la commission que devront payer les hôteliers et autres professionnels du tourisme.
Le projet est ambitieux : disposer d’une plateforme opérationnelle d’ici un an. Sur quelle base ? Avec quels types de partenaires ? Et, surtout, avec quelles ressources ?
