Comment peut-on encore parler d’ERP aujourd’hui ?

par | Sep 7, 2018 | Cloud, Events, Opinion | 0 commentaires

Pour Sage, l’appellation ERP ne fait plus sens. Nos entreprises sont en quête de solutions de gestion au sens large. Isabelle Saint-Martin, responsable du marché ERP chez Sage, explique la nuance.

° Parler d’ERP fait-il encore sens ?

«Si l’ERP a bien changé, la référence collective persiste ! Reflet de l’histoire et de l’évolution lente de l’informatique, le terme ‘ERP’ est réducteur par rapport à sa dimension établie dans les entreprises. Pour autant, force est de constater qu’il reste dans le langage courant, à l’instar du ‘téléphone’ dont la fonction de communication est devenue au fil des temps très minoritaire par rapport à ce qu’est l’usage des terminaux mobiles… Clairement, l’ERP n’a ni la même mission, ni les mêmes attributs que par le passé. Il n’est plus seulement question de structurer les processus, les solutions de gestion ont pour rôle de soutenir la performance et le développement de l’entreprise.»

° De votre point de vue, quels enjeux stimulent les projets ERP de nos jours ?

«Les entreprises sont plus que jamais incitées à moderniser leurs outils. Car le monde se transforme et les oblige à des adaptations rapides. D’une part, la mondialisation s’impose à toutes, y compris aux PME, à 85% exposées à l’international, qu’il s’agisse pour elles d’entreprendre une expansion géographique ou des stratégies commerciales d’import/export, ou simplement de se mettre en conformité avec la réglementation le plus souvent européenne a minima. D’autre part, l’introduction des technologies numériques dans toutes les strates de la société a pour effet d’accélérer toute l’économie et de bouleverser les références, avec on peut l’observer une certaine porosité entre l’évolution des modes de consommation grand public et l’évolution des pratiques de gestion, y compris dans le B2B : le rapport au temps a changé !»

° Pouvez-vous nous donner des exemples des conséquences concrètes de ces bouleversements ?

«La logistique en est un bon exemple. Il est dorénavant admis dans l’inconscient collectif qu’un délai de livraison d’un jour est un délai raisonnable et sérieux, quelle que soit l’activité. Sans doute sous l’influence d’Amazon qui, comme on le sait, livre plusieurs centaines de milliers d’articles en moins de 24 heures… Un autre constat est l’accélération des cycles de gestion. Et là on peut évidemment citer la transformation de l’industrie textile, passée de 2 collections par an à 4 puis à 12 par an. La transformation s’illustre en fait dans toutes les industries, y compris d’ailleurs dans celle de l’édition du logiciel. Nous assistons à la nécessaire diversification des activités, au-delà des métiers traditionnels. Il s’agit d’augmenter la fréquence de conception et de commercialisation de nouvelles offres, voire de livrer de manière perpétuelle des nouveautés au marché.»

° Quel rôle joue l’explosion des technologies numériques dans ce mouvement général de transformation ?

«La montée de l’exigence des clients et leur plus grande volatilité coïncident avec un raccourcissement des circuits d’information, du fait de l’adoption des nouvelles technologies pour instaurer la mobilité, la dématérialisation, l’automatisation voire la robotisation des processus. Ces deux mouvements s’alimentent mutuellement, l’accélération de l’accès à l’information génère de nouvelles attentes, qui induisent à leur tour un investissement ininterrompu dans les technologies bannissant l’espace et le temps.»

° Cette évolution n’est-elle pas le fait même du digital qui crée sans cesse plus fortement la rupture avec nos références traditionnelles et impulse des transformations de notre manière de travailler ?

«Incontestablement. C’est un moteur de changement également chez les utilisateurs eux-mêmes, qui perçoivent tout autrement l’intérêt des logiciels. La révolution vient de l’intérieur, on y est dans le mixte générationnel ! La technologie n’est plus un frein mais au contraire un vecteur d’adoption… Et il ne s’agit pas pour nous éditeur de faire fonctionnel, pratique et joli, mais de doter de nouveaux pouvoirs chaque utilisateur, pour peu qu’il ait eu le moyen de s’approprier l’outil et de se rendre autonome. On attend avec raison qu’un progiciel de gestion intégré d’aujourd’hui rende l’utilisateur plus productif, plus réactif, plus collaboratif au quotidien.»

° À quoi reconnaître un ERP d’aujourd’hui ?

«Plus complète fonctionnellement et techniquement qu’un ERP traditionnel, une solution de gestion moderne se doit aussi d’être plus simple dans son usage et dans son exploitation. Elle doit apporter toute la flexibilité nécessaire pour que l’entreprise reste agile dans un environnement en perpétuel mouvement. Et ce au moins pour les dix ans à venir ! Car le futur en la circonstance est peu prédictible malgré tous les talents de visionnaires que les dirigeants peuvent avoir. Une chose est certaine pour deux PME sur trois qui en ont pris conscience aujourd’hui : elles doivent réussir leur transformation. Le système d’information -l’ERP en son cœur- est dans ce contexte le meilleur allié sur lequel elles doivent compter.» 

 

De Sage X3 à Sage Business Cloud Enterprise Management

Ne dites plus «ERP». Sage estime le vocable restrictif. L’éditeur parle plutôt de «solution de gestion intégrée» en l’associant au cloud. Ainsi, sa solution Sage X3, que l’éditeur dédie aux entreprises de tailles moyenne et intermédiaire dans les secteurs de l’industrie, de la distribution et des services, connait une nouvelle vie sous le nom de Sage Business Cloud Enterprise Management.

Plus qu’un rebranding. La solution répond précisément aux enjeux de la transformation digitale, assure Sage. Ainsi, l’étendue fonctionnelle qui, outre les législations internationales, se renforce au fil des versions sur les domaines clés du commerce et de la relation client, de la supply chain et de la logistique, de la gestion industrielle et des services, mais aussi de la gestion financière.

Basée sur des composants logiciels de dernière génération et ouverte, la solution Sage Business Cloud Enterprise Management garantit performance et interopérabilité. L’éditeur met aussi en avant le recours aux extensions applicatives de la Market Place comme la possible exploitation de services connectés. Et la simplicité d’usage à travers une interface utilisateur web, multi navigateurs, constamment améliorée pour proposer plus de confort et d’efficacité à travers des fonctions avancées (recherche, personnalisation, gestion des documents…), l’accès mobile généralisé à l’ensemble de la solution et l’accès à des outils décisionnels intégrés, en libre-service.

La flexibilité du déploiement et d’usage dans le cloud est au cœur de l’offre et de son développement. Ainsi les entreprises utilisatrices disposent d’une entière liberté de choix, fonction de leur contexte propre, concernant l’exploitation de la solution : sur site, dans un cloud privé ou par le biais de l’offre cloud public bâtie sur la plateforme AWS.

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