Outsourcing : la même audace du CIO et de son partenaire

Le partenaire doit oser participer à une stratégie ambitieuse et le CIO doit oser lâcher prise, démontre Cegeka dans une étude ambitieuse sur l’outsourcing menée avec CIOnet.

L’outsourcing entre dans une phase où l’assistance stratégique de l’entreprise joue un rôle décisif. Pour le moment, les principaux atouts de l’outsourcing sont une extension ou une diminution rapide des capacités, et l’accès à des connaissances que l’entreprise ne possède pas en interne. C’est cette conclusion qu’a dégagée Cegeka dans le cadre d’une étude réalisée en collaboration avec CIOnet Belgique et Pays-Bas à la fin 2016, à laquelle ont participé 80 CIO et décideurs informatiques belges et néerlandais. L’étude est publiée en même temps que l’ouvrage «Outsourcen is durven » (externaliser, c’est oser) de Zander Colaers, Managing Director de Cegeka Nederland et COO de la branche infrastructure de l’ensemble du Groupe Cegeka.

L’étude de Cegeka s’est concentrée sur l’état des lieux de l’outsourcing informatique, sur les projets d’externalisation élaborés par les entreprises et sur le contexte actuel dans lequel les dirigeants informatiques évoluent et prennent des décisions. Pour ces dirigeants informatiques, l’objectif principal est l’obtention d’un impact à tous les échelons de l’entreprise. Pour 39%, la principale priorité est la réflexion et l’action dans une perspective stratégique; vient ensuite la mise en œuvre réussie de ce que l’entreprise demande. L’externalisation donne aux CIO et aux décideurs informatiques plus de temps pour se charger de leurs objectifs principaux.

Croissance significative aux Pays-Bas et en Belgique

«Cette étude vient confirmer ce que nous observons depuis plus longtemps déjà chez nos propres clients en outsourcing : il s’agit plus précisément d’une demande de contribution de l’informatique à la stratégie de l’entreprise, commente Zander Colaers. Il en résulte que les entreprises se déclarent désormais prêtes à sous-traiter nettement plus d’éléments informatiques que par le passé. Nous constatons ainsi, au cours de ces derniers mois, une demande sans cesse croissante d’externalisation de la gestion des applications. En témoigne la récente extension de notre partenariat stratégique avec l’entreprise d’énergie DELTA qui comprend l’externalisation de la gestion et le futur développement d’applications décisives pour l’entreprise. En d’autres termes, le marché de l’externalisation a encore une marge de croissance considérable en Belgique et aux Pays-Bas.»

Par ailleurs, l’outsourcing ne signifie pas que l’entreprise n’est plus maître à bord… Quatre répondants sur cinq indiquent que pendant le trajet d’externalisation, le business case sous-jacent a été contrôlé de manière intensive. Enfin, l’étude indique qu’en raison de l’impact important de l’externalisation, la partie sous-traitante aime à travailler et continue de collaborera avec un nombre limité de partenaires. Une majorité des personnes interrogées soulignent aussi que la régie finale reste bel et bien aux mains de l’entreprise.

Outsourcing… c’est, d’abord, oser !

Dans son ouvrage intitulé Outsourcen is durven, Zander Colaers fait part de la manière dont il appréhende l’avenir de l’externalisation. Fort de nombreuses années d’expérience en la matière, il explique dans son livre pourquoi l’externalisation est aujourd’hui très pertinente pour le CIO. Il s’appesantit sur un certain nombre de tendances et sur le rôle du partenaire d’externalisation. Dans sa perspective, les fournisseurs doivent pouvoir se détacher du statu quo, du «business as usual», afin de pouvoir aussi faire la différence pour le CIO. Comment ? En conseillant et en soutenant le CIO dans son nouveau rôle de Chief Innovator.

Et Zander Colaers de conclure : «Le CIO et son partenaire d’externalisation doivent faire preuve de la même audace : le partenaire doit oser participer à une stratégie ambitieuse et le CIO doit oser lâcher prise. En effet, toute externalisation réussie suppose de céder une grande partie du contrôle. Ce n’est qu’à partir du moment où une compréhension mutuelle s’installe et que les partenaires se font confiance pour échanger des informations stratégiques, que l’externalisation peut assurer le rôle qui est actuellement demandé par les CIO. L’étude que nous avons commandée confirme cette perspective.»