Les systèmes hybrides marquent notre temps. Ils jettent un pont entre l’ancien et le nouveau monde. Pratiquement, tous les secteurs combinent d’anciennes solutions avec des neuves. Les voitures hybrides ou les solutions de chauffage n’en sont que quelques exemples.

Pour Francis Werquin, Hybrid Cloud Expert, IBM, la raison est évidente. Les consommateurs optent pour une voiture hybride parce que le réseau de stations-service est plus étendu que celui des bornes de rechargement des voitures électriques. Le meilleur des deux mondes : la voiture est électrique quand elle le peut, à essence quand elle le doit. Il en va de même pour les systèmes de chauffage : le soleil quand c’est possible, le gaz autrement…

«À cet égard, le cloud reste une anomalie, constate Francis Werquin. Les entreprises ne combinent pas leurs systèmes cloud privés et publics par choix entre le vieux et le neuf, comme c’est le cas des voitures hybrides. Les deux formes de cloud ont chacune leurs caractéristiques.» De fait, les clouds privés sont, par définition, sûrs et simples à adapter aux préférences de l’organisation. Les clouds publics sont, selon le principe du paiement à l’utilisation, efficaces sur le plan des coûts et flexibles.

De plus en plus d’entreprises combinent les deux modèles pour répondre à des besoins particuliers. Elles utilisent les clouds privés pour l’administration de leurs données les plus confidentielles et optent pour le modèle public pour rapidement moduler leur espace de stockage. IDC s’attend à une croissance annuelle de 55% du marché américain des systèmes cloud hybrides et à une valorisation de 18 milliards USD à l’horizon 2016.

«Bien que les entreprises se réjouissent des avantages du cloud hybride, l’informaticien moyen s’arrache les cheveux pour automatiser des processus ICT complets entre les différents types de cloud. Ceux-ci sont, en effet, nettement plus complexes que le simple choix entre l’essence et l’électricité ou entre l’énergie solaire et le gaz !» Le succès du cloud hybride réclame une technologie capable d’optimiser la collaboration entre le cloud privé et le cloud public. De telles solutions d’orchestration sont indispensables pour des entreprises dont les services englobent les clouds publics, privés et hybrides.

«Comparez la technologie à un chef d’orchestre qui doit faire jouer en toute harmonie les cordes et les cuivres, suggère Francis Werquin. La technologie doit faire collaborer harmonieusement le cloud privé et le cloud public. Mieux encore : des solutions d’orchestration comme IBM Cloud Orchestrator permettent d’automatiser l’interaction entre les différents services cloud. Elles donnent au département TIC la puissance nécessaire pour développer et administrer des applications et une infrastructure dans un environnement très hétérogène. Certaines entreprises choisissent d’automatiser un processus business, d’autres automatisent l’ensemble de leur centre de données cloud.» 

Et c’est un must. Une étude récente indique que 83% des collaborateurs ICT pensent être trop lents dans le déploiement de nouveaux services. Dans de nombreuses organisations, des informaticiens hautement qualifiés exécutent des tâches manuelles complexes. Celles-ci demandent tellement de temps que les différentes équipes ICT ne peuvent concrétiser les demandes du business ou des clients que beaucoup trop lentement. Un logiciel d’orchestration pallie cette complexité.

«Un scénario typique, comme l’intégration d’un nouveau nom de domaine au business, peut prendre des semaines, voire des mois dans une entreprise moyenne, rappelle Francis Werquin. La principale pierre d’achoppement est que le business n’a aucune idée des spécificités d’un nom de domaine. A contrario, le collaborateur ICT connaît les données et interfaces nécessaires pour développer le nom de domaine, mais n’a que peu d’affinités pour les processus et outils spécifiques au business. Dans de tels cas, un logiciel d’orchestration est un allié crucial.»

Les systèmes cloud hybrides se sont imposés dans de nombreuses entreprises et organisations, dans d’innombrables secteurs aux quatre coins du monde. La complexité qui va de pair avec cette évolution explique pourquoi le besoin de solutions d’orchestration est plus criant que jamais.

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Francis Werquin - Les systèmes cloud hybrides ont besoin d’un chef d’orchestre !
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Francis Werquin - Les systèmes cloud hybrides ont besoin d’un chef d’orchestre !
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Pour Francis Werquin, d'IBM, les systèmes hybrides ont besoin d'un chef d'orchestre
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