L’environnement professionnel entre coopération et flexibilité

par | Juin 26, 2018 | Events, Opinion | 0 commentaires

Conséquence de l’avènement des technologies, plus de flexibilité au travail s’impose. Greg Scileppi, président des activités internationales de recrutement chez Robert Half, examine les défis du moment.

«Au-delà de l’environnement physique, les entreprises tournées vers l’avenir devraient réformer l’ensemble de leurs procédures et de leur environnement de travail en fonction d’une composition plus moderne de leurs effectifs, à savoir la création d’un espace permettant une forme de coopération et de flexibilité», estime Greg Scileppi, President of International Staffing Operations, Robert Half International.

La rapidité avec laquelle les technologies et les informations évoluent constitue une raison importante pour instaurer rapidement une organisation flexible du travail. En effet, cette rapidité oblige les entreprises à faire de plus en plus souvent appel à des employés externes et indépendants. Ainsi, les entreprises sont alors plus flexibles au niveau de projets importants, et peuvent mieux absorber les fluctuations en termes de charge de travail. «Nous le constatons principalement auprès des séniors hautement qualifiés, observe Greg Scileppi. De plus en plus souvent, leurs compétences spécialisées sont proposées à des entreprises en tant que manager intérimaire, afin de compléter leurs équipes permanentes.»

Le grand défi ? Bien évaluer les avantages d’une main-d’œuvre faisant preuve de flexibilité par rapport à la nécessité d’un cadre de travail efficace, motivant, et qui s’avère en fin de compte également un «espace convivial».

Compléter les connaissances permanentes avec des compétences temporaires

Cette nouvelle perspective du travail permet de combiner plus facilement les connaissances et les compétences du personnel, lequel se caractérise par une diversité en termes d’expérience, de niveau, et de profil, et ce, afin de tirer le meilleur des talents disponibles. «Toutefois, nuance Greg Scileppi, l’évolution de la composition des effectifs oblige encore davantage les entreprises à réfléchir à la façon dont elles sollicitent efficacement l’aide de ces travailleurs intérimaires, et prennent les mesures appropriées en vue de contrôler et de valider leurs compétences.»

Par ailleurs, il faut également trouver le bon équilibre entre les avantages relatifs à plus de flexibilité et la satisfaction du personnel, tant permanent qu’intérimaire. Afin que la mission et les valeurs de l’entreprise occupent toujours une place centrale, les entreprises doivent trouver des moyens qui permettent de continuer à stimuler les performances et l’engagement des travailleurs intérimaires tout au long de leur évolution au sein de l’entreprise.

Enfin, poursuit Greg Scileppi, «les organisations doivent regrouper tous les types d’employés au sein d’une seule et même équipe en créant une culture d’entreprise, laquelle accorde une grande importance à la diversité, à l’ouverture, et à l’inclusion, et tient compte de chacun.»

Équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Si la nature du travail change, les salaires et les primes évoluent également vers la norme des effectifs modernes. Bien que le salaire demeure la principale motivation, les candidats veulent principalement trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Les talents d’aujourd’hui se laissent davantage convaincre par des enveloppes de rémunération qui comprennent également un horaire de travail flexible, des années sabbatiques, des services de garderie, ou des jours de congé supplémentaires.

Il ressort de l’enquête internationale de Robert Half portant sur l’environnement professionnel que de nombreuses entreprises tentent de répondre à cette évolution en introduisant le partage de bureaux (37 %), la rotation des postes (31 %), et les espaces de co-working (30 %). Mieux encore, une entreprise sur cinq souhaite que chaque employé travaille à partir de son domicile ou d’un autre lieu, et ce, dans les cinq prochaines années. Toutefois, il y a des contraintes liées au secteur, au type de travail, à l’emploi en tant que tel, et à la responsabilité qui va de pair avec un rôle particulier.

«Par conséquent, conclut Greg Scileppi, il revient à chaque entreprise de déterminer quelle sera la meilleure façon d’organiser l’environnement professionnel moderne. Il est essentiel que les employés qui travaillent à l’endroit et au moment qui leur conviennent, comprennent aussi clairement ce que cela signifie. En cette période caractérisée par des stimuli constants, le personnel doit également pouvoir se déconnecter. Si les employés comprennent clairement ce que l’on attend d’eux, et que des règles précises ont été établies à cet égard, la discussion ne porte alors plus sur la lecture des courriers électroniques en dehors des heures de travail. Le travail et la vie privée doivent former un ensemble intégré.»

Une nouvelle façon de travailler

L’environnement professionnel moderne implique donc que les entreprises réfléchissent soigneusement à la manière dont elles entendent gérer cette nouvelle façon de travailler à l’avenir. Les organisations qui soutiennent les employés au niveau de leur carrière et de leurs méthodes de travail préférées, doivent mettre en place un environnement flexible qui stimule le travail à différents niveaux, et au sein de différents départements, assure encore Greg Scileppi. «C’est le seul moyen qui permette de créer une culture ouverte et cohérente, qui reconnaisse la diversité, mais surtout, qui l’intègre.»

Si elles y parviennent, les entreprises peuvent faire travailler davantage de personnes dans les conditions qui leur conviennent le mieux. Ainsi, les employés modernes combineront les aspects positifs du travail flexible, tels que la liberté, la flexibilité, et la variation, avec la certitude de l’évolution de carrière, l’accès à des avantages, et à d’opportunités passionnantes.

 

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