«Echouer rapidement, échouer souvent». C’est devenu un mantra, Tel quel ou à travers ses reformulations : «échouer mieux» ou «échouer en avançant»… Prônant l’analyse des données en temps réel, Maurizio Canton, Chief Technology Officer, Tibco Software EMEA, avance l’idée d’«échouer efficacement» !
5127 prototypes rejetés. C’est beaucoup pour un produit. James Dyson, l’inventeur de l’aspirateur éponyme a connu plus souvent l’échec que le succès. L’échec, on le sait, est une part du processus menant au succès. C’est une réalité que l’on apprend dès le plus jeune âge : pour réussir, il faut avoir raté. Mais aujourd’hui, pour les start-up du secteur des nouvelles technologies, «échouer rapidement, échouer souvent» est devenu un mantra. Cette phrase exhorte les nouveaux entrepreneurs à faire fi de toute prudence, à accepter l’échec en tant qu’étape obligatoire sur le chemin du succès et à comprendre que ce qui importe, ce n’est pas l’échec lui-même mais la manière dont ils le vivent et passent à autre chose…
«En fait, analyse Maurizio Canton, dans un contexte d’évolution rapide des services cloud et des systèmes d’e-commerce, les entreprises de tous horizons doivent pouvoir agir et réagir promptement aux variations des conditions du marché, faisant de l’agilité un objectif majeur, quelles que soient la taille ou la nature de l’entreprise.»
Malheureusement, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes ressources qu’Amazon et le goût du risque se perd rapidement pour les dirigeants qui savent qu’une erreur mal maîtrisée peut entrainer leur affaire vers le fond. Cette menace permanente est le prix à payer pour poursuivre ses objectifs.
ECHOUER.. CA S’APPREND ! La première condition consiste à dresser un état des lieux de la capacité de l’entreprise à mesurer les possibilités de succès ou d’échec. «Ici, illustre Maurizio Canton, l’analyse des données a un vrai rôle à jouer pour permettre aux entreprises de mieux comprendre leurs processus métiers et l’impact qu’ils ont sur la performance générale.»
En outre, il est également nécessaire d’appliquer des modèles statistiques appropriés, non seulement pour identifier les tendances actuelles, mais aussi pour prévoir les effets de changements potentiels. Certains modèles offrent la possibilité d’extrapoler et d’anticiper les effets de l’innovation sur les processus en fonction de schémas qui sinon resteraient cachés dans les données historiques.
«Ces étapes sont un début nécessaire et incontournable, assure Maurizio Canton. À ce stade, l’analyse des données peut vous aider à détecter les cas où le changement a conduit à l’échec. Le risque est cependant d’arriver trop tard pour corriger quoi que ce soit. Voilà pourquoi il faut aller plus loin, en procédant ensuite à une analyse des données en temps réel.»
TRANSFOMER L’ECHEC EN OPPORTUNITE. Même lorsqu’il est possible de le transformer en une expérience rapide et sans douleur, l’échec n’est pas une fin en soi et les entreprises ont tout intérêt à pouvoir analyser les données plus rapidement, défend bien évidemment Tibco Software. Cela passe par un accès à la source et en temps réel à mesure que ces données sont générées, sans avoir à attendre qu’elles soient collectées et classées dans une banque de données.
«C’est ce qu’on appelle l’analyse des données en temps réel, mais pas seulement, poursuit Mauzio Canton. L’analyse des données en temps réel implique également la capacité à traiter les informations provenant de tous les canaux et de multiples équipements tels que ceux composant l’Internet des objets.»
De plus, cela nécessite de pouvoir agir en fonction des analyses obtenues en temps réel, de prendre des décisions en fonction des enseignements tirés de la modélisation des données et de communiquer ces analyses et décisions aux autres applications à même d’engager les actions appropriées.
«Sur des marchés de plus en plus concurrentiels secoués par l’émergence de technologies disruptives, le rythme de création et de destruction des entreprises s’accélère, conclut Maurizio Canton. La faculté d’apprendre des succès comme des échecs en vue de s’améliorer est donc critique. En d’autres termes, il est temps d’apprendre à échouer… efficacement.»
