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Développeurs : la Belgique paie bien !

Mar 28, 2022 | Data Intelligence | 0 commentaires

La Belgique en huitième position des meilleurs salaires pour ses développeurs. Entre les Pays-Bas et la France. Mais pour quelles compétences ?

Les Etats-Unis proposent aux développeurs le salaire annuel moyen le plus élevé, devant la Suisse et le Canada. La Belgique figure en huitième position…

14 000 développeurs interrogés dans 131 pays pour l’enquête de CodinGame et CoderPad. Premier constat :  de fortes disparités entre les rémunérations proposées aux développeurs dans le monde. Salaire médian en Belgique : 54.603 USD. Soit un peu moins qu’aux Pays-Bas (58 348 USD), mais un peu plus qu’en France (47 617 USD).

Les salaires moyens du classement sont « fortement corrélés au coût de la vie des différents pays », soulignent les auteurs du rapport. Ainsi, aux Etats-Unis, 44% des développeurs gagnent 100 000 USD ou plus par an. Hors du top 10, en Inde (20ème parmi les pays étudiés), plus de 75 % des développeurs touchent moins de 20 000 USD sur l’année…

Développeurs et recruteurs pas forcément en phase

De plus, les rémunérations peuvent varier en fonction de la taille et du secteur d’activité (technologies, services financiers, commerce en ligne…) des entreprises concernées. Elles évoluent également en fonction des technologies et langages informatiques maîtrisés. D’après Coding Dojo cette fois-ci, Java, Python, SQL (langage de requête structuré) et JavaScript, font partie des langages  les plus demandés par les recruteurs. Mais ils ne sont pas forcément ceux qui rapportent le plus. 

En revanche, les développeurs et les recruteurs ne sont pas toujours en phase sur les compétences qu’ils pensent clés pour 2022. Cette année, les trois compétences les plus recherchées par les recruteurs sont : le développement Web, le DevOps, et l’IA / Machine Learning, tandis que les développeurs souhaitent se tourner vers l’IA / Machine Learning, le développement Web, et le développement de jeux vidéo. Recruteurs et développeurs s’accordent sur le développement Web et l’AI !

Cependant, les développeurs souhaitent parfois se tourner vers des domaines qui ne correspondent pas toujours à la demande du marché, comme le développement de jeux, la blockchain ou la robotique, tandis que les recruteurs manquent de candidats ayant des compétences en DevOps, en cloud computing, et en logiciels de bases de données.

Les développeurs sont à jour sur les langages les plus demandés

En 2022, Javascript, Java, et Python seront les trois principaux langages de programmation recherchés par les recruteurs.

En général, il y a au moins le même pourcentage de développeurs qui connaissent un langage que de recruteurs qui le recherchent, si ce n’est plus. Cela montre que les développeurs sont conscients des demandes du marché et sont prêts à apprendre de nouveaux langages pour y répondre. 

Il est intéressant de noter que, pour quelques langages, la demande de recrutement est supérieure à l’offre, notamment Clojure et Scala. 

Dire adieu au CV

Environ 57 % des recruteurs sont ouverts à abandonner le CV !
Cela montre qu’ils reconnaissent les limites du CV lorsqu’ils tentent de recruter des profils techniques. En se concentrant sur des aspects tels que la formation initiale et l’expérience professionnelle, le CV ne donne pas une représentation exacte des compétences des candidats. Il peut également introduire des préjugés dans le processus de recrutement, inutilement. 

Les recruteurs considèrent que le recrutement sur la base de tests d’évaluation pratiques et d’entretiens techniques est une bonne alternative pour repérer les candidats les plus qualifiés pour un poste.

Des différences intéressantes apparaissent entre les continents. C’est en Europe que la résistance à l’abandon du CV est la plus forte, avec 40% des recruteurs réticents à l’abandon du CV. Les recruteurs sud-américains sont les plus ouverts à cette possibilité, suivis de près par les répondants asiatiques

Les recruteurs ne s’arrêtent pas aux universités

Le recrutement de développeurs sans bagage académique est passé du stade de la rareté à celui de la normalité. À mesure que le marché se resserre, les recruteurs reconnaissent l’importance de garder le haut de l’entonnoir ouvert pour ne pas filtrer les candidats potentiels de qualité. 

Le pourcentage de recruteurs qui embauchent des développeurs non issus de l’enseignement supérieur ou de formations diplômantes a presque doublé en un an seulement.

Plus d’un développeur sur trois n’a pas appris la programmation à l’université. La tendance précédente est une bonne nouvelle pour les 40 % de développeurs interrogés qui n’ont pas appris à coder dans une école d’ingénieurs ou une université. La plupart d’entre eux sont autodidactes (32 %), et une petite partie a suivi une formation courte en ligne ou hors ligne. 

Moins de la moitié des développeurs (43 %) ayant répondu à l’enquête ont appris la programmation dans une université ou une école d’ingénieurs / d’informatique. Un signe fort, un de plus.