Les «cols neufs» vont détrôner les «cols bleus» et les «cols blancs» !

par | Mai 25, 2018 | Data Intelligence, Expérience | 0 commentaires

Place aux «cols neufs» ! Dans une étude inédite, McKinsey analyse l’impact de l’automatisation et de l’intelligence artificielle sur le monde du travail à l’horizon 2030.

Les «cols neufs» vont détrôner les «cols bleus» et les «cols blancs» ! Ce qui, pour McKinsey, ne signifie pas que ne travaillerons moins. Au contraire, nous serons amenés à travailler un peu plus. En 2030, le nombre total d’heures travaillées devrait progresser d’environ 5%. Mais les compétences nécessaires, elles, vont grandement évoluer…

Plutôt que de s’alarmer d’une hypothétique disparition du travail, mieux vaut dès à présent se préparer à ses mutations. Tel est, en substance, le constat dressé par la dernière étude du McKinsey Global Institute. Venant après de nombreux rapports universitaires ou de cabinets d’études sur les emplois qui pourraient être détruits par les progrès de l’automatisation, de la robotique et de l’intelligence artificielle, le cabinet américain -bientôt centenaire- requalifie la notion de travail.

La fin des «cols bleus» et des «cols blancs» ? C’est évidemment la question à cent sous. Quel que soit le secteur étudié, estime McKinsey, les compétences physiques et manuelles, ainsi que les compétences intellectuelles de base, vont reculer de respectivement 14% et 15% à mesure que les robots, d’une part, et l’intelligence artificielle, d’autre part, vont se charger d’un plus grand nombre de tâches. Or ces compétences représentent aujourd’hui près de la moitié des heures de travail -elles sont exercées, par exemple, par les caissiers, les conducteurs d’engins et de véhicules, les assistants comptables, etc.

D’ici à 2030, elles vont fortement décliner au profit de trois domaines. Les compétences intellectuelles élevées, tout d’abord, telles que la créativité, la gestion de projets, la lecture ou l’écriture de niveau supérieur (+ 8%). Les compétences technologiques, ensuite, en particulier celles liées au numérique, à l’informatique et à l’analyse de données, qui connaîtront la plus forte hausse (+ 55%). Rien de surprenant, jusque-là, dans une société de la connaissance et du numérique, caractéristique de tous les pays développés depuis la fin du XXe siècle. Le plus étonnant, c’est l’accent mis sur les compétences sociales et émotionnelles (+ 24%), telles que la capacité à négocier, à manager, à prendre soin des autres, mais aussi à former et à enseigner. Le message est simple : à mesure que les machines progressent, les aspects strictement humains du travail auront une importance croissante.

Et là, McKinsey met avant l’émergence des «cols neufs» : on va voir naître de nouveaux emplois, des jobs de classe moyenne qui vont combiner des compétences basiques à des compétences technologiques. 93%, c’est-à-dire la quasi totalité des travailleurs, verront leur emploi évoluer et devront se former. Mais 60% d’entre eux verront 30 à 40% de leur activité transformée fondamentalement, d’où un fort besoin de requalification.

La montée des «cols neufs» et le partage des compétences devraient aller de pair avec des changements profonds dans l’organisation du travail. Le modèle pyramidal, bien adapté au monde des «cols bleus» et des «cols blancs», ne fonctionne plus quand les tâches et compétences complexes sont largement distribuées. C’est ce qui explique, selon le rapport, le fait que les organisations dites «agiles», où les employés sont réunis en équipes autonomes et flexibles, ont désormais le vent en poupe.

L’orientation est donnée…

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