De la virtualisation au SDDC. L’évolution vue par Dell-EMC

par | Mai 2, 2017 | Data Center, Technologie | 0 commentaires

L’industrialisation du data center passe par la transformation. Arnaud Bacros, Managing Director Enterprise Belux, Dell EMC, explique comment l’aborder.

° Quid de la virtualisation ? Depuis des années, nous suivons la tendance de la virtualisation, motivée essentiellement par des économies en matière de coûts et une simplification administrative, sans oublier une disponibilité plus élevée. Sommes-nous arrivés au terme de cette étape ?

«La virtualisation a permis de concrétiser l’idée de l’IT as a service : une informatique automatisée, pilotée à la performance, transparente sur les coûts comme sur les économies qu’elle engendre, au service de toutes les activités de l’entreprise.  

«Le chemin fut long. Chacun des équipements séparés composant l’infrastructure était encore, a priori, doté de ses propres ressources pour gérer les pics de charge intermittents des diverses applications. La virtualisation s’est imposée par étapes. Priorité a été donnée aux serveurs. Puis au stockage, au réseau… soit, jusqu’alors, des îlots de ressources informatiques non partagés et sur-approvisionnés.

«Une étape décisive a été franchie avec VMware NSX. Cette solution fonctionne comme un hyperviseur global dédié au réseau, avec un contrôle programmable, la possibilité de faire des images et d’exposer des réseaux virtuels. NSX peut prendre place sur le matériel existant, le transformant en commodité. Ce qui signifie préserver les investissements en ajoutant une couche d’abstraction permettant d’augmenter le taux d’utilisation des ressources

° Sommes-nous, aujourd’hui, arrivés au terme de la virtualisation ?

«Pas encore, même si, en Belgique et au Luxembourg, nos entreprises et organisations sont très avancées. D’autant qu’il s’agit de voir plus loin.

«De plus en plus dynamique et virtualisé, le centre de données nécessite une approche qui supprime les barrières entre les différentes ressources, et cela en les automatisant et en les orchestrant de façon unifiée.

«Je m’explique. L’introduction d’une nouvelle machine virtuelle a nécessairement un impact sur d’autres éléments de l’infrastructure. Dans un environnement automatisé et orchestré, les modifications pour connecter la nouvelle machine virtuelle aux réseaux et stockage virtuels s’effectuent de façon immédiate et automatique. Les contextes de réseau et de sécurité pour la nouvelle machine virtuelle sont, eux aussi, configurés automatiquement. Tout se tient. Déjà, l’automatisation permet de supprimer le processus d’organisation manuel chronophage lors de l’introduction de nouveaux équipements dans le réseau. Lorsque vous exploitez votre infrastructure physique en tant que service automatisé et flexible, votre réseau reconnaît chaque nouvel équipement ajouté, ce qui automatise les processus d’installation, de configuration et de provisionnement.»

° L’automatisation et l’orchestration renforcent la virtualisation. La convergence ne permet-elle pas d’aller plus loin, de franchir une étape plus décisive encore ?

«Oui. Et j’y ajouterais le SDDC (Software-Defined Data Center). Ce sont là, globalement, des réponses en termes d’encombrement, de complexité et de coût, l’objectif final étant toujours de simplifier l’IT en l’organisant, mais aussi en la ‘synthétisant’ dans le but de réduire le coût total de possession.

«C’est ainsi que la mutation des infrastructures IT a commencé, par l’intégration des briques d’infrastructure ‘traditionnelles’ -serveurs physiques, serveurs virtualisés, stockage, réseaux- dans un système pré-intégré fourni sous la forme d’un rack. L’étape suivante a été la convergence du calcul et du stockage, avec l’apparition des disques SSD de type DAS, afin de garantir un stockage partagé, avec plusieurs serveurs hôtes hyperviseurs. Ces deux premières générations de convergence ont délivré une partie seulement du concept global, sans parvenir à apporter les résultats escomptés. Elles ont certes permis de simplifier la gestion et de réduire les temps de déploiement, mais elles n’ont pas véritablement résolu les problèmes majeurs d’encombrement et de complexité.»

° Dans ce domaine, quelle a été l’orientation de EMC Dell ?

«Dell EMC a ouvert la voie de l’infrastructure convergée dès 2009 avec le système Vblock. Aujourd’hui, nous sommes le leader incontesté des architectures en modules reposant sur des serveurs, des composants réseau et des systèmes de stockage distincts. En 2015, nous avons annoncé l’arrivée des systèmes rack-scale qui reposent sur des serveurs, des stockages software-defined et des technologies de traitement, tous conformes aux normes de l’industrie. Les systèmes rack convergés répondent aux besoins d’échelle des prestataires de services et des entreprises pour les charges applicatives génériques provenant aussi bien des applications traditionnelles que des applications cloud de nouvelle génération. Peu de temps après, nous avons annoncé les appliances hyperconvergées proposant une expérience d’infrastructure virtuelle complète avec l’encombrement réduit d’un rack 2U. Ces unités compactes évoluent jusqu’à plusieurs dizaines de nœuds. Elles offrent la simplicité, le faible coût d’entrée et l’évolutivité modulaire dont ont besoin les PME, les bureaux distants et les succursales. 

«La technologie a ensuite évolué pour réellement faire hyperconverger les infrastructures existantes. Egalement pour intégrer l’ensemble des briques dans une seule et même appliance, depuis la couche d’infrastructure jusqu’à la couche de données. En somme, la troisième étape de la convergence. Nous l’appelons, nous, hyperconvergence.»

° Et le SDDC ?

«Le SDDC supprime les limites de l’organisation; il permet à l’entreprise de dépasser les limites d’une infrastructure centrée sur le matériel. Découpler le logiciel du matériel, c’est ouvrir la voie à cette souplesse et cette réactivité réclamée par les métiers à travers des catalogues de services automatisés.»

° Dans un tel data center où le logiciel est roi, le matériel ne serait-il plus qu’une simple commodité ?

«Pas vraiment. Dans la constitution du SDDC, les infrastructures convergées occupent une place de choix. Elles participent à l’amélioration du taux d’occupation des équipements, à la simplicité d’administration et à la réduction du coût d’exploitation.

 

«Là où les systèmes convergés ont ouvert la voie de la gestion intelligente du centre de données à l’échelle du rack, les systèmes hyperconvergés étendent le concept à l’échelle du centre de données. Avec des équipements pensés comme des ressources partagées et gérées par une supervision globale et des logiciels dont les performances et la spécialisation se développent à très grande vitesse, l’hyperconvergence est le mouvement ultime de consolidation du centre de données, prêt à délivrer de l’IT-as-a-service à toute l’organisation.»

° De la convergence, voire l’hyperconvergence, au SDDC, quel apport ?

«Dans le SDDC, tous les composants de l’infrastructure nécessaire pour déployer une application donnée peuvent être prédéfinis et préconfigurés au sein d’un schéma particulier, lequel peut être mis en œuvre automatiquement depuis un écran de gestion unique.  

«La capacité à facilement automatiser les opérations est un des aspects clés du SDDC, qui donne tout son sens au concept de ‘codage d’infrastructure’. En plus d’apporter de la rapidité et de la qualité aux opérations, le SDDC ouvre des opportunités de scale-out linéaire, un point important alors que le système d’information joue un rôle de plus en plus important dans tous les métiers de l’entreprise. Le nombre de composants serveurs, stockage et réseau banalisés peut facilement être augmenté et venir s’ajouter au pool de ressources mutualisées, qui sont ensuite automatiquement provisionnées pour chaque application en fonction des besoins grâce aux outils d’automatisation de l’infrastructure.

«Bref, le SDDC est un pas décisif en direction d’un monde véritablement IT-as-a-Service, où les entreprises pourront accéder à des ressources qu’elles consommeront comme elles en auront besoin, quand elles en auront besoin. Ni plus, ni moins.»

 

 

 

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