La pandémie est un fabuleux révélateur. Pour Rein Bryssinck, Sales Director Benelux, SAS, il est urgent de tirer pleinement parti de notre capital informationnel.

° Pour les moyennes entreprises en particulier, SAS soutient que la transformation digitale est plus importante que jamais. Pourquoi cette soudaine urgence, alors que la pandémie appelle à résoudre mille problématiques ?

Rein Bryssinck : Cette crise, justement, nous confronte à une nouvelle réalité, le ‘Nerver Normal’. Nous vivons une période d’une complexité et d’une incertitude inédites. Le monde change sous nos yeux… Le COVID-19 est un fabuleux révélateur. Il révèle notamment que les entreprises de taille moyenne qui n’ont pas encore opéré leur transformation digitale ont été bien plus sévèrement touchées. En revanche, celles qui avaient déjà déployé leur business en ligne ont progressé. Il y a donc des leçons à tirer.

° Vous parlez de révélateur. Avez-vous des faits à avancer ?

Selon SME United, 30 % des PME actives dans les services ont enregistré une chute de 80 % de leur revenu, avec une moyenne de 50 %  dans l’Union européenne. C’est énorme. A l’opposé, les grandes banques, qui avaient déjà investi dans leur transformation, s’en sortent bien…

Rein Bryssinck : “Comment, dans ce contexte inédit, tirer parti des technologies, de l’innovation et des nouveaux concepts. Comment prendre possession du ‘Never Normal’ ?”

Cette crise démontre que nous devons toujours faire face  l‘incertitude. Et que, plus qu’avant, il faut faire preuve d’agilité et de flexibilité. Dans ce sens, la transformation digitale est tout simplement stratégique et vitale pour nos entreprises.

Transformation digitale, plus loin que la technologie

° Suffirait-il d’investir dans le digital pour avancer dans ce nouveau monde ? La technologie peut-elle tout ?

Cette transformation digitale n’est pas seulement technologique. Non seulement il s’agit de repenser l’utilisation de la technologie, mais aussi des processus et des ressources humaines. Concrètement, cela signifie proposer plus d’interactions avec les clients, changer les processus business, adapter la logistique de livraison, favoriser l’innovation et les nouveaux business models.

Et là, on arrive à l’essentiel : la capacité d’analyser les données avec pertinence. C’est précisément cette analyse qui va procurer directement des possibilités d’amélioration de la chaîne de valeur des clients, voire de modifier ou de générer de nouveaux business models.

° Au vu des usages, cette capacité est encore limitée. Pourquoi ?

Par peur. Comment, déjà, aborder ce défi qui remet en question la perception même du capital informationnel. Dans la plupart des PME, en effet, on manque d’outils professionnels pour bien traiter les données. Un spreadsheet n’apporte pas la même valeur ajoutée en terme d’analyse stratégique qu’une plate-forme analytique professionnelle !

Autre constat, le rapport bloquant avec le GDPR. A entendre les entreprises de taille moyenne, c’est compliqué. C’est le risque légal qui prime. Pas le potentiel. Du coup, elles préfèrent ne pas toucher à la qualité des données. Et donc de s’empêcher à valoriser leur capital informationnel.

La peur, encore, de l’intelligence artificielle. A peine 29 % des entreprises de taille moyenne sont ouvertes sur le sujet ! C’est un vrai danger, en particulier en Europe -à la traîne par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, qui sont ouverts à embrasser le principe de l’AI.

Surmonter cette période chamboulée

° Comment contrer cette peur ?

En regardant les choses en face ! C’est ce que nous proposons à travers les SAS Virtual Fridays, soit une dizaine de webinars organisés actuellement dont la vocation est de surmonter cette période chamboulée. Et, surtout, en tirer des leçons. Comment, en somme, dans ce contexte inédit, tirer parti des technologies, de l’innovation et des nouveaux concepts. Il s’agit en effet de prendre possession du ‘Never Normal’.

Notre ambition ? Permettre aux entreprises de découvrir comment surmonter les défis pour démarrer et développer leurs initiatives basées sur les données. 

° Par-delà les principes, les technologies permettent-elles ce ‘passage à l’acte’ ?

Assurément. Nous avons aujourd’hui à disposition un ensemble de technologies qui permettent de construire un véritable ‘Decision Engine’ au départ d’un accès complet aux données, internes/externes, peu importe la source, la détection d’événement et l’initiation d’actions, ce qui mènera à la prise de décisions, au déploiement de celles-ci dans les bons canaux. Ces données, on peut ensuite les gérer, les gouverner. Et les faire évoluer, de par l’apprentissage automatique ou l’intelligence artificielle.

Et si, hier encore, on butait sur les volumes à traiter, le cloud permet de lever ce dernier frein, tout comme, à un autre niveau, l’IoT. Le cloud, en effet, permet de dépasser les barrières en termes de silos et de pouvoir combiner toutes sortes de données internes et externes, online ou offline. L’IoT va également apporter de nouvelles sources de données pour mieux comprendre des environnements des business cases.

En soi, SAS apporte une approche business qui, sur base d’une analyse des données clients, va permettre générer du savoir et influer sur les performances et même sur le business model.

Vers des «citoyens datascientists»

° Cette capacité passe par l’expertise d’un datascientist. A ce niveau, encore, nombre d’entreprises de taille moyenne butent…

La démarche peut être progressive. C’est ce que nous préconisons via nos Approachable Analytics, une offre incluant la plate-forme Viya à travers le cloud, de la formation et du coaching, plus du support. De même, SAS prône le principe de «citoyen datascientist» qui vise à élever le niveau de compétence de tous en analyse et interprétation de données.

La réussite tient aussi au mariage des compétences. Celles de SAS et celles du client, qui connaît son business. De plus, via le modèle ‘as-a-service’, cette offre permet aux clients d’éviter d’investir dans une plate-forme, dans une série d’applications et dans la maintenance de cette infrastructure. Les clients peuvent directement profiter de l’ensemble des services SAS et, ainsi, se focaliser sur les résultats, en retirer plus rapidement des bénéfices.

Axel Cleven

Inscriptions sur la page des SAS Virtual Fridays