Le data center reste debout, malgré le cloud

Août 10, 2020 | Data Center, Latest | 0 commentaires

L’industrie du data center reste en croissance, même si le cloud public lui fait de l’ombre. En revanche, les investissements sont moins soutenus.

Le data center d’entreprise n’est ni mort ni moribond. La migration des charges critiques vers un cloud public se fait lentement, avec plus de la moitié des charges de travail qui devraient rester dans des centres de données sur site en 2022. La dixième étude sur l’avenir du data center de l’Uptime Institute -menée auprès de 1300 professionnels du secteur- confirme la tendance déjà avancée par Gartner.

Pour l’Uptime Institute, ce n’est pas un ‘non’ au cloud public, mais un ‘oui mais’. En cause, un manque de visibilité. Globalement, les entreprises veulent plus de visibilité sur la façon dont les fournisseurs de cloud gèrent leurs opérations. Si elles avaient cette visibilité, elles seraient plus disposées à utiliser un cloud public. Seulement 17 % des personnes interrogées déclarent que leur organisation dispose de la visibilité adéquate. Et 10% disent que leur entreprise n’a pas assez de visibilité, alors qu’elle a quand même déplacé ses charges de travail critiques dans le cloud…

Méfiance, toujours, vis-à-vis du cloud public

Plus significatif, 21 % des personnes interrogées disent que leur entreprise déciderait d’exécuter des charges de travail critiques dans un cloud public si le niveau de visibilité sur la résilience opérationnelle du service était plus élevé. Bref, comme le souligne le rapport, les opérateurs de cloud gagneraient plus d’affaires critiques s’ils étaient plus ouverts. En attendant…

Dans presque tous les domaines en discussion -pannes, résilience, dotation en personnel, répartition des charges de travail, déploiement de l’innovation et utilisation du cloud- il existe une diversité considérable dans les stratégies déployées par les professionnels agréés pour fournir des résultats critiques pour l’entreprise. Surtout, les répondants conviennent massivement qu’ils ont la capacité de relever chacun de ces défis. Ainsi, les pannes peuvent être évitées si une plus grande attention est accordée à la planification opérationnelle. De même, les pénuries de personnel peuvent être résolues si elles élargissent leurs recherches. Enfin, les centres de données seront en mesure de supporter plus de stress s’ils ont été conçus et vérifiés correctement, etc.

Le PUE stagne !

Si le data center n’est pas mort, les investissements sont moins soutenus. Pour preuve, la stagnation de l’efficacité énergétique. Selon l’Uptime Institute, entre 2007 et 2013, l’efficacité énergétique des data centers a été fortement améliorée, principalement grâce à des méthodes faciles ou peu coûteuses, comme le simple confinement de l’air. Mais pour aller au-delà, il faudrait entreprendre des modifications plus complexes ou plus coûteuses. Ce qui signifie, encore, que les gains en efficacité énergétique ont été marginaux. Le PUE stagne !

Cette stagnation s’explique aussi par une densité de puissance toujours plus élevée. Les enquêtes de 2018 et 2019 ont montré que les racks offrant des densités de 20 kW, voire plus, sont loin d’être l’exception… même si la moyenne est de 8,4 kW. A 20 kW par rack, le refroidissement par air n’est plus adapté. Il faut alors recourir au refroidissement direct par liquide ou au refroidissement de précision par air…

Les pannes plus importantes deviennent de plus en plus douloureuses. Pis : les pannes continuent à se produire avec une fréquence inquiétante. Quant aux pannes plus importantes, elles deviennent de plus en plus dommageables et coûteuses -un fait corroboré par les résultats de l’enquête de l’Uptime Institute durant les trois dernières années.

Tous ces problèmes d’alimentation

Les opérateurs admettent que la plupart des pannes sont de leur faute. Et que, rétrospectivement, leur dernière panne majeure était évitable. Avec plus d’attention et d’investissement, la fréquence des pannes diminuerait presque certainement de manière significative…

Les problèmes d’alimentation restent la principale cause des pannes majeures. Ils impactent tout ce qui se trouve sur le site. Et sont la cause la plus probable des pannes majeures.

L’AI ? Ce sera pour plus tard !

Quant à la crise du personnel, elle ne fait que s’aggraver. La proportion de gestionnaires qui disent avoir de la difficulté à trouver des candidats qualifiés pour des postes vacants a sensiblement augmenté au cours des dernières années. Quant à l’AI, elle ne prendra pas le dessus… pour le moment. L’AI et l’automatisation ne réduiront pas les besoins en personnel d’exploitation des centres de données au cours des cinq prochaines années, estiment la majorité des répondants. Après… après, on verra.

Enfin, l’enquête a révélé que les opérateurs conservaient leur matériel plus longtemps. En 2015, le cycle de rafraîchissement le plus répandu était de trois ans; il est aujourd’hui de cinq ans ! Cette tendance, estime encore l’Uptime Institute, va probablement se poursuivre dans le contexte d’incertitude que crée la pandémie…

 

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