Près d’un tiers des employés gardent secrète leur productivité grâce à l’IA
Utiliser l’IA sans oser le dire ! Une situation inédite, non sans dangers. Pour Ivanti, tant les directions IT que les responsables de la cybersécurité sont invités à mettre en place des politiques d’usage responsables de l’IA. Sans cadre, l’innovation devient une zone grise difficilement maîtrisable.
32 % des utilisateurs d’IA générative en entreprise le font sans en informer leur hiérarchie ! Pour 36 % d’entre eux, cet usage représente un « avantage secret » à ne pas partager. Danger ! L’absence de gouvernance claire pousse à des pratiques de contournement, augmentant de fait les risques de failles de sécurité et de non-conformité réglementaire
Pour son rapport « 2025 Technology at Work Report: Reshaping Flexible Work », Ivanti, éditeur de logiciels d’entreprise proposant une plateforme cloud complète pour l’informatique et la sécurité, a interrogé plus de 6 000 employés de bureau et 1 200 professionnels de l’informatique et de la cybersécurité afin d’explorer les défis et les opportunités du monde du travail moderne. Son constat est bien différent des précédentes éditions.
Un modèle de gouvernance, impérativement
Dans un contexte de turbulences économiques, de stagnation du marché du travail, d’obligations de retour au bureau et de diminution des opportunités de progression professionnelle, le rapport Ivanti révèle qu’un nombre important d’employés éprouvent des inquiétudes accrues quant à l’utilisation de la technologie pour améliorer leur productivité, ainsi qu’une insatisfaction et un manque de motivation au travail. En réalité, 30 % des employés qui utilisent des outils GenAI au travail craignent une suppression de poste. Et 27 % souffrent du syndrome de l’imposteur alimenté par l’IA, affirmant ne pas vouloir que leurs compétences soient remises en question.
« L’étude d’Ivanti montre que les employés continuent de souhaiter une plus grande autonomie dans leur vie professionnelle et des solutions d’IA qui les aident à optimiser leurs performances, commente Brooke Johnson, Chief Legal Counsel, SVP HR and Security, Ivanti. Pour y remédier, les organisations devraient envisager de mettre en place un modèle de gouvernance de l’IA durable, en privilégiant la transparence et en relevant le défi complexe du syndrome de l’imposteur alimenté par l’IA par la réinvention. Les employeurs qui n’abordent pas l’innovation avec empathie et n’offrent pas d’autonomie à leurs employés risquent de perdre des collaborateurs précieux et de nuire à leur productivité. »
Un plus grand usage de la GenAI… et un plus grand mal-être
Cette année, 42 % des employés admettent utiliser la GenAI au travail, alors qu’ils n’étaient de 26 % en 2024. Et malgré les inquiétudes exprimées quant à l’impact de la GenAI sur la sécurité de l’emploi. De plus, 48 % des employés admettent ressentir du ressentiment (lorsqu’une personne n’aime pas son travail mais reste en poste malgré les sentiments négatifs). De plus, 39 % admettent pratiquer le présentéisme (lorsqu’un employé vient au bureau pour être perçu comme travaillant, mais pas nécessairement comme productif). Ces comportements rappellent aux employeurs que les employés doivent se sentir impliqués dans leur travail et reconnus pour leurs efforts, où qu’ils se trouvent.
Pour les professionnels de l’informatique, si rien n’est fait, le présentéisme et le resentimentisme peuvent avoir des répercussions sur la productivité et la sécurité de l’organisation. Bien que 83 % des professionnels de l’informatique considèrent le travail flexible comme une valeur ajoutée ou essentielle, seuls 25 % déclarent que leur emploi actuel est très flexible et 64 % déclarent ressentir la pression de leur employeur pour revenir au bureau. Compte tenu de la concurrence constante pour les travailleurs informatiques qualifiés, il est crucial pour les employeurs de s’efforcer de fidéliser ces employés.