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Hyperscalers : les mauvais points de Gartner

Août 9, 2021 | Cloud | 0 commentaires

Les taux de progression des hyperscalers peuvent cacher des manquements importants. Dans son dernier Magic Quadrant, Gartner tire à vue.

Autant de mauvais points que de bons points. Le dernier Magic Quadrant, daté de fin juillet, est sans appel. Tout en énumérant les avantages de chacun des trois grands hyperscalers, Gartner distribue un paquet de mauvais points.

A tout seigneur tout honneur… AWS. Gartner salue le rythme des innovations, notamment les investissements que la filiale d’Amazon réalise pour développer sa propre technologie de processeurs. En même temps, Gartner souligne la difficulté des renouvellements. «Des dizaines de nos clients dans plusieurs zones géographiques ont signalé une pression inattendue des ventes, qui s’est fortement accélérée au cours de l’année dernière, pour augmenter les engagements de dépenses annuels de 20 % pour renouveler les contrats existants.»

AWS… un leader fort critiqué

L’offre la plus riche serait aussi la plus complexe, regrette encore Gartner. Discerner entre la multitude de solutions, telles que celles liées aux conteneurs, aux bases de données et à la gestion des données, nécessite des compétences techniques importantes afin d’apprécier les différences entre les offres et de faire le bon choix. Bref, «de nombreuses entreprises ont besoin de l’assistance d’un tiers en raison de la complexité.»

Autre critique, les offres de base. Les nouveaux services d’AWS ne sont souvent pas prêts pour une consommation significative en entreprise pendant de longues périodes, relève encore Gartner. Ces offres de base sont mûries en public. De plus, «la position de leader de l’entreprise en IaaS et dbPaaS crée un effet de halo trompeur pour d’autres offres, telles que AWS Outposts, qui a connu une traction modeste à ce jour»

Le niveau de résilience d’Azure critiqué

Gartner félicite Microsoft pour son catalogue de services plus étendu que celui de n’importe quel autre fournisseur du marché, que ce soit sur les services en SaaS, en IaaS ou en PaaS. Et de reconnaître, aussi, que Microsoft bénéficie de la part des entreprises d’un solide capital de confiance, notamment sur tous les marchés verticaux. Enfin, les incursions de Microsoft Azure dans les bases de données opérationnelles et les solutions Big Data ont connu un vif succès au cours de la dernière année. Cosmos DB d’Azure et son offre conjointe avec Databricks se démarquent en termes d’adoption par les clients.

D’excellents services, mais un niveau de résilience qui laisse à désirer. C’est le cas des services critiques tels qu’Azure Active Directory, qui tombent trop souvent en panne. «De nombreux clients restent préoccupés par les impacts réels lorsque ces services critiques ne sont pas disponibles…»

De plus, «Microsoft continue de réagir lentement au déploiement des zones de disponibilité avec la probabilité que certaines régions ne soient jamais équipées de telles capacités de résilience. Des services tels que Azure Kubernetes Service continuent de subir des pannes, en particulier en association avec des mises à jour et des événements de maintenance.»

Azure : moins d’innovations et des pressions sur les ventes

La complexité commerciale propre à Microsoft est à nouveau soulignée. Gartner souligne ici non seulement la complexité des licences, mais aussi la structure de gestion de compte avec des compétences inégales dans le domaine du cloud. Et regrette «les pressions des ventes pour augmenter les revenus globaux des comptes» empêchant Microsoft de «déployer efficacement Azure pour réduire les coûts totaux d’un client.»

Moins d’innovations, enfin. Les innovations d’Azure sur le marché de l’IaaS et du PaaS par rapport à ses concurrents au cours de l’année écoulée étaient «nettement moins attrayantes». De plus, malgré les débuts de Microsoft Azure en tant que fournisseur d’applications PaaS, l’exécution et l’adoption du produit Azure dans ce segment ont été plutôt mitigées.

Google, «immaturité organisationnelle»

Google a droit à quelques compliments sur son offre GCP, en l’occurrence sur la croissance de son chiffre d’affaires au cours des douze derniers mois. Tout en soufflant le chaud, Gartner souffle aussi le froid. D’un côté, le cabinet apprécie que GCP finisse par «gagner un esprit d’entreprise» et qu’il s’efforce d’innover pour rattraper les «écarts significatifs» qui existent entre lui et ses deux principaux concurrents».

D’un autre côté, Google est accusé d’attirer les clients avec des «prix agressifs», c’est-à-dire inférieurs à ceux de ses concurrents, mais d’y parvenir en faisant fonctionner son unité commerciale à perte. En clair, Gartner prédit que ces rabais ne vont pas durer, que les entreprises qui ont signé risquent d’avoir certaines surprises sur leurs futures factures.

Ce n’est pas tout. Gartner stipule encore que le service après-vente de GCP serait déplorable. «Plusieurs de nos clients témoignent d’une mauvaise expérience avec GCP après s’être engagés à utiliser la plateforme. Une grande partie de ce problème découle de la croissance rapide de GCP et de l’immaturité organisationnelle qui en résulte», indique le rapport. Dur, dur.