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CDO… ce mal aimé, vraiment ?

Oct 1, 2021 | Data Intelligence | 0 commentaires

Le CDO fait partie de ces profils que les entreprises peinent à retenir. La guerre des talents n’explique pas tout. A en croire l’étude d’Exasol, le responsable des données se sent… mal aimé !

Un CDO sur deux estime que la valeur de son rôle n’est pas encore reconnue dans le monde des affaires… et que les attentes des organisations sont trop élevées !

Ce constat -le plus important de l’étude d’Exasol- peut expliquer pourquoi de nombreuses organisations ont du mal à trouver le bon candidat. Et même pour ceux qui sont recrutés, il s’agit souvent d’une relation brève. Dans la C-suite, les Chief Data Officers sont ceux qui restent le moins longtemps en poste. Moins d’un sur cinq (17 %) des CDO interrogés tient deux ans !

Une manque criant de soutien

La forte demande et la chasse aux têtes sont bien sûr un facteur. Mais pas les seuls. Les résultats d’Exasol mettent en évidence d’autres constats. A commencer par un manque de soutien et de ressources (23 %). Egalement une trop grande étendue du rôle (20 %). L’étude mentionne encore un manque d’adéquation avec la culture d’entreprise (19 %). Et l’absence d’un rôle clairement défini (18 %)… De là, la difficulté de travailler avec les autres cadres supérieurs.

Un autre facteur en jeu ici est que de nombreuses organisations qui embauchent pour un rôle de CDO donnent la priorité aux personnes ayant une expertise technique. Exasol révèle que les trois quarts (73 %) des CDO interrogés sont issus d’un milieu technique. A peine 3 % proviennent d’un environnement plus créatif.

«N’embaucher que des candidats issus de formations techniques se traduit par une opportunité manquée majeure, estime Peter Jackson, Chief Data and Analytics Officer, Exasol. CDO ne consiste pas seulement à gérer les données, mais à les libérer et à en améliorer la lecture et la compréhension à tous les niveaux de l’organisation.»

Créer un changement positif

Il ressort clairement du rapport qu’un changement s’impose afin que les CDO d’aujourd’hui et de demain prospèrent. Par exemple, 60 % des CDO interrogés ont convenu qu’il y avait un manque de soutien pour les personnes cherchant à évoluer dans le rôle. Quant au système éducatif, il fait fort peu pour montrer l’attrait d’une carrière dans les données… «En créant un meilleur alignement sur le rôle du CDO, en sensibilisant à la valeur des compétences, il existe une réelle opportunité de créer un changement positif.»

A une époque où les entreprises axées sur les données surpassent constamment leurs pairs, un leadership fort en matière de données peut faire la différence entre le succès et l’échec, assure Peter Jackson. «Les données recèlent des quantités étonnantes de valeur potentielle pour les entreprises, mais aucune de cette valeur n’est accessible tant qu’elle n’est pas traduite en informations qui conduisent à des résultats commerciaux. Un dialogue plus ouvert entre les CDO et les employeurs potentiels est le meilleur moyen de remédier à la déconnexion actuelle et de créer une véritable opportunité mutuelle de changement positif qui permettra à chacun de prospérer.»