Capgemini, débuts dans un deux-pièces à Grenoble…

par | Oct 3, 2017 | Business | 0 commentaires

Capgemini fête ses 50 ans. Naissance de la «start-up» sous le nom de Sogeti, autour de cinq collaborateurs dans un appartement de Grenoble.

L’aventure de Capgemini a débuté le 1er octobre 1967 autour de Serge Kampf, son fondateur, entouré de cinq personnes, dans un deux-pièces à Grenoble. Cinquante ans plus tard, ce que l’on qualifierait aujourd’hui de «start-up» est devenue un groupe mondial, comptant 193.000 collaborateurs, implanté dans plus de 40 pays. L’an dernier, Capgemini a enregistré un chiffre d’affaires de 12,5 milliards EUR pour un résultat net de 926 millions…

D’emblée, Capgemini s’est ancré sur un modèle économique inédit. Le groupe a été fondé dans une ville de province par un commercial (ex-Bull), alors que toutes les sociétés de services concurrentes étaient basées à Paris et dirigées par des ingénieurs ou des techniciens. Dans les années 1970, Serge Kampf a été le premier à associer les activités de conseil technique et organisationnel à une approche orientée client, proposant ainsi une offre de services visionnaire et anticipant déjà le rôle stratégique de l’IT dans le monde des affaires.

Cap, Sogeti, Gemini…

En 1974, le patron profite de divergences entre les actionnaires du CAP (Centre d’Analyse et de Programmation) pour mettre la main sur la grosse société d’informatique de l’époque, déjà européenne. Quelques mois plus tard, Cap-Sogeti devient Capgemini en absorbant Gemini, une autre société de service. Les concurrents du nouveau groupe, alors, s’appellent Bull, Cegos, Sopra ou encore Steria.

En 1985, Cap Gemini Sogeti entre à la Bourse de Paris et, deux ans plus tard, acquiert Sesa. L’intégration à l’indice boursier CAC 40 se fait en 1988. Entre 1990 et 1997, la société de services redéfinit ses métiers et se donne pour objectif de prendre la première place partout. Le capital est ouvert à Daimler Benz en 1991, mais l’alliance prend fin six ans plus tard. Hoskyns est racheté. Entre-temps, aussi, Capgemini ajoutera à son giron la filiale néerlandaise de la Sema, sans parvenir à avaler l’entreprise franco-britannique tout entière.

Son salut en Inde

Capgemini change encore de dimension en 2000, après le rachat de la branche conseils du cabinet d’audit Ernst&Young. Paul Hermelin sera à la manoeuvre pour ce qui constitue l’entrée du groupe sur le marché américain, la terre d’IBM. Mais c’est en Inde, finalement, que le groupe trouvera son salut. En 2007, Capgemini rachète Kanbay, une société américaine très implantée dans cet immense pays. Capgemini vient sur le terrain des Wipro et Infosys pour se défendre de leurs ambitions mondiales. La stratégie consiste à gagner des parts de marché en restant compétitif. Depuis, l’entreprise n’a cessé de s’appuyer sur sa filière indienne, jusqu’à doubler de taille entre 2010 et 2017 !

Outre le conseil, Capgemini couvre aujourd’hui trois grandes catégories de prestations informatiques : les services applicatifs allant de la conception à la maintenance des applications, les services de technologie et d’ingénierie pour accompagner les équipes IT internes et les autres services d’infogérance. Ses clients évoluent dans tous les secteurs d’activité, du secteur financier au secteur public, de l’industrie à l’énergie, des télécoms aux médias et des biens de consommation aux sciences de la vie.

 

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