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AiVidens, les créances sous l’oeil de l’AI

Jan 26, 2022 | Ai | 0 commentaires

Une meilleure vue du portefeuille de créances à travers l’intelligence artificielle. Et donc des actions à mener pour se faire payer. AiVidens fait tourner ses algorithmes.

Et vos créances ? Si le portefeuille est connu, la plupart des entreprises hésitent sur la façon de le gérer. De fait, un client n’est pas l’autre. De là, la difficulté de généraliser les actions à prendre, alors qu’il serait opportun de les prioriser dans un souci d’efficacité. « Les indicateurs calculés sur base de données prédictives permettent de ‘dynamiser’ votre gestion du recouvrement et d’intervenir plus tôt auprès de vos clients », assure Edouard Beauvois, co-founder, CEO, AiVidens.

La proposition de cette fintech belge ? La prédiction de paiements et de risques au départ de l’intelligence artificielle, celle-ci pouvant être considérée comme le point d’entrée majeur des simulations. La solution est proposée en mode SaaS, elle exige bien évidemment un travail de paramétrisation, chaque entreprise considérant sa politique de recouvrement différemment.

La solution a d’emblée suscité l’intérêt du marché. Sur base de son succès cet de ses références, la scale-up vient de lever 1,5 million EUR auprès de Faraday Ventures Partners, The Faktory Fund II ainsi que finance&invest.brussels dans le but d’accélérer sa feuille de route. L’injection permettra à la société de recruter, d’étendre l’offre existante, d’optimiser ses opérations ainsi qu’industrialiser ses processus de vente tout en s’internationalisant.

Vendre… et s’assurer d’être payé !

Maîtriser sa situation comptable clients actuelle n’est plus suffisant pour conduire un business, il faut désormais aller plus loin et arriver à prédire ce qui se passera dans le futur. « L’ère Covid a révélé l’importance de contrôler tous les tenants et aboutissants d’un deal commercial, commente Edouard Beauvois. Vendre n’est pas une fin en soi, il faut surtout s’assurer que le client paiera ses factures à temps. Les créances sont au coeur de la reprise ! »

Edouard Beauvois : « Nous sommes poussés dans le dos par le marché. Notre proposition est appelée à évoluer. Ici, il s’agit de répondre aux contraintes spécifiques des grands comptes ; là, aux attentes en termes de simplicité des PME. »

Anticiper les risques de non-paiement permet d’envisager divers scénarii, demander au client de solder les factures avant une prochaine livraison, voire bloquer les commandes. « C’est important dans les secteurs les plus à risques, à savoir les biens ou services livrés avant facturation. C’est vrai dans le manufactring, les transports, les media. Surtout, une meilleure connaissance des habitudes de paiement va permettre, en cas de difficulté, de l’approcher plus efficacement. De déterminer, notamment, le meilleur canal de communication. Plutôt qu’un courrier, ce sera peut-être via le call center afin d’identifier les raisons du retard… »

Créances : données internes et données externes

En ligne, la solution s’apparente à un dashboard permettant de distinguer les différentes habitudes de paiement des clients ainsi que leurs variations dans le temps à moyen comme à court terme. Les clients à risque sont mis en évidence et classifiés selon différentes typologies. Un tableau des prédictions d’encaissements clients ainsi que leur écart avec les prévisions complète la vue. Un drill down permet d’obtenir le détail de l’information jusqu’au niveau le plus fin.

La solution repose sur deux types de données. D’abord, celles dont disposent les entreprises sur l’historique des paiements et des comportements de leurs clients. Ainsi, un client qui paie un montant rond peut constituer un premier niveau d’alerte… Ensuite, l’analyse est enrichie avec des informations externes, sectorielles par exemple ou d’agences de rating. L’historique des alertes est maintenu afin de pouvoir suivre l’évolution dans le temps et de mesurer l’évolution globale du portefeuille clients.

Définir les objectifs, puis simuler

Il est possible de définir différents objectifs pour la période en cours. Il peut s’agir de montants à recouvrer, de pertes à limiter ou encore d’optimisation d’autres indicateurs financiers. Une fois déterminés, les objectifs sont ensuite répartis selon différentes organisations ou personnes. Différentes stratégies de recouvrement peuvent alors être simulées. Ainsi que la mesure de l’impact sur les objectifs fixés.

« Il s’agit de concentrer les efforts et ceux de votre équipe là où l’impact sera le plus en ligne avec la stratégie poursuivie, poursuit Edouard Beauvois. Un client accuse un retard de paiement, une action doit-elle être entreprise ? Quelle est la probabilité que le cas se résorbe sans intervention ? Quelle que soit la stratégie de recouvrement choisie, par quel client commencer et pourquoi ? Quel sera l’impact de l’action prise sur les objectifs fixés ? Les réponses sont à portée de main ! »

Une fois les priorités de travail déterminées, l’utilisateur disposera d’un ensemble d’actions proposées par défaut. Les actions sont directement déterminées selon les caractéristiques de paiement et de risque du client et selon le contexte commercial client et la nature de la relation.  

« Ce n’est pas la première solution de recouvrement, mais la plus simple, argumente Edouard Beauvois. En abordant la question du recouvrement via l’intelligence artificielle, on la personnalise. Et c’est normal, d’une entreprise à l’autre, la question se pose différemment ! »

En misant sur la simplicité, AiVidens suscite l’intérêt des PME. La fintech vise les organisations réalisant un chiffre d’affaires compris entre 10 et 100 millions EUR. Et leur propose une solution ne réclamant aucune formation.

 

AiVidens se prépare à entrer dans la cour des grands !

1,5 million EUR levés auprès de Faraday Ventures Partners, The Faktory Fund II ainsi que finance&invest.brussels. C’est la deuxième levée de fonds de la jeune pousse. D’autres devraient suivre, en fonction de la croissance de l’entreprise -d’ores et déjà rentable.

Cette injection va permettre à la société de recruter, de développer sa solution pour étendre son offre existante, d’optimiser ses opérations ainsi qu’industrialiser ses processus de vente tout en s’internationalisant. « Nous sommes poussés dans le dos par le marché, illustre Edouard Beauvois. Notre proposition est appelée à évoluer. Ici, il s’agit de répondre aux contraintes spécifiques des grands comptes ; là, aux attentes en termes de simplicité des PME. »   

Aujourd’hui, ce sont 350.000 factures qui sont gérées, issues de 75 entités de huit pays. Le client le plus important est Engie. Demain, avec le support de SAP, AiVidens devrait signer ses premières références aux Etats-Unis. « Notre solution complète l’ERP de SAP. En créant un lien entre stratégie et exécution, nous enrichissons leur solution de recouvrement. SAP est donc devenu un partenaire naturel. »

Le moment est propice pour AiVidens. La crise sanitaire n’a pas impacté les entreprises de la même manière selon leur secteur d’activité, les pays et les aides gouvernementales. En revanche, elles se sont toutes confrontées à des questions de créances, avec des délais plus longs, les mettant sous pression. Dans un contexte de relance, les entreprises souhaitent plus que jamais améliorer la gestion du risque lié aux retards de paiements.