5G et efficacité énergétique, une nécessité

Juil 15, 2019 | Latest, Mobility | 0 commentaires

Le succès commercial de la 5G tiendra à l’efficacité énergétique. Les plus jeunes consommateurs seront les plus attentifs.

«Oui à la 5G ! Evidemment ! Mais son succès dépendra grandement de l’efficacité énergétique, prévient Eric LeCalvez, Vice-President, Telecom Segment & Strategic Global Telecom Clients, Vertiv. Si nous n’y prenons garde, nous risquons de ne pas tirer profit de ses avantages financiers…»

A entendre Vertiv, l’avenir proche reposera sur deux piliers : l’énergie sous forme d’électricité et la connectivité. L’IoT, en particulier, entrainera la quatrième révolution industrielle et l’énergie en sera le moteur. Et comme pour la plupart des tendances technologiques, il y a un prix à payer. La connectivité a un grand besoin d’énergie. Plus de connectivité signifie aussi plus de consommation ! Pour l’opérateur, il s’agit de trouver l’équilibre entre le monde idyllique de la connectivité sans fil à grande échelle et l’énorme quantité d’énergie nécessaire pour y parvenir.

Dans ce cadre, l’infrastructure des nouveaux réseaux de télécommunications doit relever trois défis. Le premier, la décentralisation. Plus les fonctions essentielles sont rapprochées de l’utilisateur final, plus il devient difficile de maintenir la fiabilité des réseaux, constate Eric LeCalvez. «Les fonctions de réseau sont transférées de sites centralisés à la communauté des services, où elles sont moins protégées physiquement et bien plus vulnérables aux acteurs extérieurs. Le streaming de vidéos HD en est une des applications les plus visibles. Pas question, pour l’utilisateur final, de tolérer une trop grande latence. En conséquence, tant l’expérience utilisateur que le coût pour le fournisseur requièrent que le contenu soit rapproché de l’utilisateur.»

Des réseaux plus puissants, par nécessité

Deuxième défi, la réduction des émissions de CO2. La consommation d’énergie est de moins en moins le fait du monde physique… et de plus en plus celui de l’environnement numérique. Du côté positif, le nouveau réseau de télécommunications va diminuer l’empreinte carbone de l’utilisateur final -par exemple en réduisant les déplacements. Cependant, ce réseau doit atteindre un plus grand nombre d’endroits. Qui plus est, il devra être plus puissant. Ce qui entraînera une augmentation significative de la consommation d’énergie…

Le récent rapport SMARTer 2030 d’Accenture pour GeSI prévoit que les émissions relatives de CO2 en 2030 représenteront environ 2% des émissions mondiales totales. Et ce, malgré la croissance attendue du secteur informatique, y compris des opérateurs de téléphonie mobile. Plus important encore, le potentiel futur de réduction des émissions de CO2 du secteur IT, avec le secteur mobile, est estimé à 20% des émissions mondiales de CO2 d’ici 2030.

Ce n’est pas pour rien que, chaque semaine du deuxième trimestre de l’année, jusqu’à 700 000 jeunes ont manifesté contre le changement climatique ! «L’ironie selon moi, c’est que cette génération est celle qui a le plus besoin d’informations numériques… mais elle l’ignore, relève Eric LeCalvez. Une chose est sûre : la pression visant à réduire la dépendance à l’égard des sources d’énergie traditionnelles ne fera que croître. On veut une énergie plus propre et plus durable, les opérateurs en sont bien conscients. Pour cette génération, l’efficacité énergétique sera un facteur déterminant dans le choix d’un opérateur !»

Troisième défi, la numérisation. Celle-ci permet à l’infrastructure énergétique de tirer profit du nouveau réseau en termes d’efficacité. L’énergie n’est pas un mal nécessaire pour soutenir les fonctions, mais une fonction en soi.

Collaborer avec des partenaires

Pour saisir les coûts des opérateurs, considérons une orange coupée en quatre. Premier quartier : une réduction des coûts énergétiques des services d’intérêt général. Deuxième quartier : une maîtrise des coûts dans les applications de service. Les deux autres quartiers sont les coûts liés à la consommation en amont du compteur électrique. C’est un défi car le réseau évolue en même temps que l’efficacité s’améliore.

«La maîtrise et la réduction des coûts sur la couche d’infrastructure peuvent être abordées de plusieurs manières. A partir du moment où l’on sait concrètement ce qu’est une meilleure pratique, il est crucial de comprendre comment elle peut être mise en œuvre. L’échange de composants physiques sera certainement utile, mais il faudra probablement une feuille de route plus progressive et graduelle.»

Quand une chose ne peut pas être mesurée, elle ne peut être améliorée. L’audit et la mesure de site permettent une approche globale. Les outils de visualisation de la performance analysent les données. A la clé, une analyse utile en temps réel de la consommation et de la performance. Une interprétation correcte des résultats est donc la clé d’un dénouement positif. Cela nécessite l’appui d’entreprises qui comprennent comment interpréter et recommander des actions.

Si les budgets d’investissement sont limités, il y a d’autres options. Des modèles économiques perturbateurs tels qu’ESaaS (Energy Saving-as-a-service) développé par Vertiv se sont révélés efficaces pour répondre aux besoins d’infrastructure prévus. «Si la 5G offre d’énormes opportunités, il faut absolument être prêt à temps pour la demande énergétique correspondante. Celui qui commence aujourd’hui en récoltera les fruits demain.»

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