59 % des entreprises ont désormais entièrement ou partiellement migré vers SAP S/4HANA

La majorité des organisations accélèrent désormais leur migration vers SAP S/4HANA, tout en faisant face à une complexité croissante des processus SAP et à des priorités concurrentes.

La pression du calendier porte ses fruits. L’étude « Transforming SAP Processes Through Automation: 2026 Trends and Challenges » de Precisely dévoile que 59 % des organisations ont désormais entièrement ou partiellement migré vers SAP S/4HANA. Il s’agit d’une progression significative de 13 points par rapport à l’année précédente. Cette tendance se confirme pour les mois à venir.

Cette accélération ne signifie pas pour autant que le parcours est sans embûches. Les entreprises se heurtent à une triple difficulté. Près de la moitié d’entre elles citent les changements de processus métier et les personnalisations historiques de leurs systèmes SAP ECC comme des défis de premier ordre. S’ajoute à cela une résistance organisationnelle au changement, mentionnée par 37 % des répondants. Dernier écueil, la qualité des données : leur exactitude et leur transformation lors du transfert vers S/4HANA deviennent un point critique pour la réussite du projet.

L’automatisation, victime collatérale des migrations

Dans ce contexte, l’adoption de l’automatisation, pourtant pilier de la modernisation, marque le pas. Son taux de déploiement stagne à 57 %, après des années de croissance forte. La raison est simple : les ressources et l’attention des équipes IT sont massivement captées par les projets de migration.

Les obstacles à l’automatisation se précisent : la complexité intrinsèque des processus (62 %) dépasse désormais l’intégration (49 %) comme principal frein, suivie de près par la difficulté à cartographier et définir les exigences métier.

La fracture des interfaces utilisateur, source de friction

L’environnement utilisateur actuel des entreprises SAP est un paysage fragmenté. Plus de la moitié des organisations (54 %) évoluent dans un mélange d’interfaces, utilisant simultanément SAP GUI, Fiori et GUI for HTML. Si l’adoption complète de Fiori a doublé, passant de 9 % à 18 %, cette disparité reste une source majeure de friction. Elle complique l’expérience utilisateur et décourage nombre d’initiatives d’automatisation, qui peinent à assurer une cohérence entre ces différents environnements.

Face à cette complexité, les organisations les plus performantes adoptent une double stratégie. Elles mènent de front leur migration tout en poursuivant des projets d’automatisation générateurs de valeur. Pour y parvenir, elles se tournent de plus en plus vers des plateformes low-code/no-code, permettant un déploiement à grande échelle sans alourdir la charge des équipes IT.