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Les données, ce fardeau à collecter et gérer

Déc 14, 2021 | Data Intelligence | 0 commentaires

Nos entreprises peinent à concilier des réalités contradictoires en matière de données. Il en résulte un fardeau. Analyse de Dell Technologies.

Seulement 22 % des entreprises belges (21 % en Europe) déclarent accorder une importance capitale aux données et donner la priorité à leur valorisation. En même temps, 80 % (70 % en Europe) indiquent qu’elles collectent des données plus rapidement qu’elles ne peuvent les analyser et les exploiter…

L’étude -réalisée par Forrester Consulting- révèle que la prolifération des données n’est plus un atout, mais désormais un fardeau pour la plupart des entreprises. Face au volume, à la rapidité et à la diversité impressionnantes des données, leurs technologies, ressources humaines et processus ne sont plus à la hauteur. Se dire « data driven » n’est pas tout, encore faut-il pouvoir surmonter les obstacles que sont les lacunes de compétences, la compartimentation des informations, les silos métier, les processus manuels, la confidentialité…. 

Selon l’Indice de transformation numérique biennal de Dell Technologies, la surcharge de données s’impose comme le deuxième obstacle majeur à la transformation digitale. C’est nouveau. En 2016, il  ne figurait qu’à la 13ème place, dernier échelon du classement.

« Data driven », mais encore…

L’enquête met en lumière plusieurs paradoxes qui freinent les entreprises d’aujourd’hui, notamment le paradoxe de la perception. 64 % des répondants en Europe se disent « data driven », affirmant que « les données sont essentielles au fonctionnement de leur entreprise ». Cependant, 21 % seulement indiquent qu’ils accordent une importance capitale aux données et donnent la priorité à leur utilisation dans leur entreprise.

À des fins de clarté, Forrester Consulting a créé une métrique objective pour évaluer le niveau de préparation des entreprises en matière de données. Les résultats montrent que 89 % des entreprises n’ont pas encore avancé dans leur technologie et leurs processus de données ou dans leur culture et leurs compétences liées aux données. 11 % seulement atteignent la catégorie « Data Champions », qui rassemble les entreprises activement impliquées dans ces deux domaines (technologies/processus et culture/compétences).

En manque de données et submergé d’informations !

Deuxième paradoxe, les « yeux plus gros que le ventre ». 70 % des répondants indiquent qu’ils collectent des données plus rapidement qu’ils ne peuvent les analyser et les exploiter. Simultanément, 67 % affirment qu’ils ont constamment besoin de quantités de données que leurs capacités actuelles ne sont pas en mesure de fournir.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce paradoxe. 65 % stockent une quantité significative de données dans des datacenters qu’ils détiennent ou contrôlent, malgré les avantages avérés du traitement à la périphérie, où ces données sont générées. Autre facteur, un leadership inefficace en matière de données. 70 % admettent que leurs dirigeants ne soutiennent toujours pas ouvertement la stratégie de données et d’analyse de leur entreprise.Par conséquent, l’explosion des volumes de données rend leurs activités plus laborieuses. Deux répondants sur trois indiquent qu’ils ne peuvent pas respecter leurs exigences de sécurité et de conformité en raison de la quantité colossale de données en leur possession.

« S’il est incroyable de se dire que les entreprises sont à la fois en manque de données et submergées d’informations, il ne faut pas oublier qu’elles font face à des pressions immenses, surtout en ce moment. En effet, 40 % indiquent que la pandémie a entraîné une hausse significative des volumes de données à collecter, stocker et analyser », explique Arnaud Bacros, General Manager, Dell Technologies Belux.

Lâcher ce fardeau

Troisième paradoxe, la conscience et l’inaction. Si la pandémie a affecté les économies du monde entier, le secteur des services à la demande s’est développé. Cependant, seulement 22 % des organisations ont déjà migré la majorité de leurs applications et infrastructures vers des modèles « as-a-service » Or, paradoxalement, 66 % pensent que cette transition leur permettrait de gagner en agilité. Et 72 % voient l’opportunité de s’adapter à l’évolution des demandes client. 

Malgré leurs difficultés actuelles, beaucoup d’entreprises comptent passer à l’action pour rendre leur avenir meilleur. Et donc lâcher ce fardeau. 67 % prévoient de déployer le machine learning pour automatiser la détection des données anormales. 57%) envisagent de passer à un modèle data-as-a-service. Et 53 % comptent réaliser une analyse approfondie de leur pile de performance pour repenser leur traitement et leur utilisation des données.