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La donnée, priorité avant avant de penser cloud

Sep 3, 2020 | Data Center | 0 commentaires

Dans le cloud, oui… si c’est opportun. Pour Philippe Naelten, CEO, Win, repositionnons d’abord la donnée, sa criticité, son enjeu. Bref, une approche raisonnée.

Priorité à la donnée ! Le choix du modèle et du type de cloud n’a jamais été aussi déterminant. Il doit permettre à l’organisation de bénéficier de ressources techniques et technologiques performantes sur lesquelles appuyer la croissance, sécuriser le patrimoine informationnel et optimiser le budget du système d’information. Mais ce choix est-il toujours bien arrêté ?

«Si le sujet suscite toujours autant d’interrogations, il importe de ne pas perdre de vue l’essentiel, à savoir la donnée, estime Philippe Naelten, CEO, Win. La donnée au sens large -omniprésente, cruciale… Tentez de la supprimer, coupez les ordinateurs et l’entreprise ne pourra plus s’approvisionner, ni facturer, ni même fabriquer !»

Le ‘on premise’, toujours !

Le message est clair : revenons à l’essentiel. A savoir, pour commencer, la nécessité d’offrir à l’utilisateur une capacité de sauvegarde de ses données. L’éventail des données à protéger est large : données stockées, machines virtuelles, bases de données opérationnelles, etc. Et les moyens d’assurer cette protection sont nombreux.

Depuis 2016, Win propose à ses clients une solution de cloud privé, opérée depuis son Data Center de Villers-le-Bouillet. Pour répondre aux demandes de ses clients, une Business Unit Cloud a été spécialement mise en place. Son rôle ? Accompagner les clients Win dans leur transition vers le Cloud au travers des activités de conseil, l’implémentation de projets et par de la consultance (missions d’audit, de migration, de gestion de serveurs, d’études de Business Continuity et de Disaster Recovery).

«De là, l’importance de mieux comprendre les types de protection de données. De parfaire, aussi, sa compréhension de ce qui doit être géré en interne et en externe. Et, par conséquent, réaliser un inventaire des données à migrer -éventuellement- dans le cloud. Ce qui veut dire, encore, que le on premise conserve encore et toujours une place de choix…»

Le changement de modèle ne suffit pas

Pour Philippe Naelten, cette mixité en termes d’architecture est absolument nécessaire. A l’entendre, trop d’entreprises ont migré des pans entiers de leur système d’information dans le cloud public au seul motif du changement de modèle. A tort. «Longtemps, la limitation des investissements CAPEX, le ‘pay-as-you-grow’ et la croissance linéaire à grande échelle ont été l’apanage des seuls clouds publics. Plus aujourd’hui. Le cloud privé peut présenter les mêmes atouts. L’avènement des technologies de cloud privé hyper-convergé qui reposent sur des infrastructures dont l’architecture est centrée sur le logiciel le permettent.» Le potentiel technologique est donc énorme.

Mais la technologie n’est pas la finalité. Avant d’envisager le cloud, il est important de cerner la stratégie métier et les attentes. Du coup, on s’intéressera à la criticité des données, aux services et applications que l’on prévoit d’héberger dans le cloud. In fine, il s’agira de déterminer le niveau de risque acceptable pour ces ressources. Y compris sur le plan légal, ce qui suppose un ensemble de questions sur la territorialité des données -où sont-elles stockées ? En clair, avant de concevoir une stratégie, réfléchissez bien aux raisons métiers qui vous poussent à migrer dans le cloud, conseille Philippe Naelten.

La donnée, cet or noir…

«Avant de migrer, définissez l’impact de l’indisponibilité, de la perte, du vol et de la fuite des ressources. Cette étape s’avère cruciale. Il s’agit d’évaluer l’information. En définir le processus afin d’en déterminer la valeur et l’importance. On en revient toujours à la donnée, l’or noir des organisations !»

Via sa BU Cloud, Win envisage avec le client les éventuels problèmes d’accès à ces processus et applications. Et d’évaluer, notamment, le ‘niveau de douleur’ en cas de perte de confidentialité. Et, plus généralement, l’impact financier, juridique et  d’image. Ensuite, il conviendra de définir les sphères de diffusion propres à une organisation. Bref, qui partage quoi et sous quelle forme.

«Le cloud ne change pas radicalement l’exposition aux risques. Tout dépend de la confiance placée dans le prestataire. Egalement du niveau de sécurisation souhaité dans le contrôle d’accès, la traçabilité des données, leur chiffrement, leur anonymisation. L’important est de prévoir le bon dispositif de protection.» 

Gare aux surcoûts !

Si Win prône une stratégie hybride -mêlant on premise, cloud privé et cloud public, l’intégrateur attire encore l’attention sur les coûts. Et de nuancer le message par trop marketing de certains acteurs. Si les offres de cloud public peuvent apporter une valeur ajoutée par rapport aux solutions sur site, ne perdez pas de vue qu’elles sont généralement assorties d’un surcoût en terme de dépenses récurrentes, réagit Philippe Naelten. Les dépenses et les avantages ne sont tout simplement pas aussi pertinents ou applicables aux situations particulières…» Si l’on considère le coût excédentaire total sur une période de deux à trois ans, l’argument en faveur du cloud public ne tient pas la route. Surtout si on le compare aux solutions moins coûteuses actuellement disponibles sur le marché.

Bien étudier les usages

Une fois encore, une analyse rigoureuse s’impose. Oui, bien sûr, au développement d’applications en mode DevOps dans le cloud public, mais de façon ponctuelle. Une fois que les applications sont prêtes à être déployées en production, elles peuvent être intégrées facilement au data center de l’entreprise pour des raisons de gouvernance des données ou de coût. Et là, le modèle hybride s’impose. De fait, il permet à l’organisation de répondre à des besoins de rapidité et de flexibilité pour le développement logiciel et de faibles coûts de production.

Autre piste : déborder sur le cloud public en cas de pic de charge. De nombreuses organisations sont également intéressées par l’utilisation d’un cloud hybride pour bénéficier rapidement de ressources informatiques si les besoins pour un applicatif dépassent le périmètre du data center. Concrètement, il s’agit d’exécuter des applications dans un cloud privé jusqu’à ce que la demande de ressources atteigne un certain niveau. Et, là, de basculer vers un service de cloud public. Reste que ce type de scénario est compliqué à mettre en œuvre. Et réclame tout le savoir-faire d’un intégrateur aguerri.

L’expérience de l’intégrateur

Ce qui veut dire, encore, que le cloud hybride a -aussi- ses limites. Celles-ci tiennent à la multiplicité et à l’hétérogénéité des systèmes informatiques et des clouds à intégrer puis à gérer…

«Pour nous, conclut Philippe Naelten, le fait de devoir intégrer et gérer en parallèle et de façon simultanée des univers hétérogènes, provenant de différentes sources comme le cloud public ou le cloud privé, est une problématique ‘classique’. C’est même un problème récurrent en informatique, depuis fort longtemps, pour ne pas dire depuis toujours !» Bref, il est temps de faire évoluer notre perception vis-à-vis du cloud. L’accès à un maximum de ressources via une simple carte de crédit n’est qu’une image !

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