Google officialise la disponibilité générale de trois bases de données via son cloud : Cloud SQL, Cloud Datastore et Cloud Bigtable. Et de marcher dans les pas d’Amazon, Microsoft et IBM.

Google veut inciter les entreprises à utiliser sa plate-forme de cloud public pour déployer des services de base de données. Google assure que celle-ci est suffisamment stable pour assurer des charges de travail en production. Et d’annoncer la disponibilité de trois produits : la deuxième génération de son service de bases managées Cloud SQL, sa base de données de documents NoSQL Cloud Datastore et son service de bases NoSQL Cloud Bigtable qui fait tourner des produits comme Gmail. A chaque produit est associé un contrat de niveau de service, garantissant une disponibilité suffisante.

Google vise les grandes entreprises. Son service Cloud SQL, qui permet aux clients de faire tourner une base de données entièrement gérée dès qu’elle est configurée, est son produit phare. Le prestataire de service affirme que pour effectuer certaines tâches, la deuxième génération de Cloud SQL -disponible depuis la mi-août- est plus rapide que le service de bases de données Aurora d’Amazon qui fait aujourd’hui référence.

Objectif : revenir aux niveaux d’Amazon et de Microsoft, qui sur leur cloud respectif, proposent déjà des bases de données prêtes pour les applications en production. Azure offre ainsi SQL Database, basé sur le produit maison, SQL Server. Leader du cloud public, AWS aligne, de son côté Aurora, disponible depuis un peu plus d’un an. Comme AWS avec Aurora, Google présente Cloud SQL comme une solution de remplacement des bases de données on-premise traditionnelles.

Sur le papier, l’offre est tentante. En deux mots, Google propose de gérer des instances MySQL sur son Cloud. Par rapport à la première génération, cette seconde mouture repose sur un mode de tarification différent, supporte MySQL 5.7 par défaut, la réplication GTID et InnoDB comme seul moteur de stockage, par exemple. Dans un billet de blog, la société explique que la seconde génération de Cloud SQL est sept fois plus rapide et affiche vingt fois plus de capacité de stockage que la première version. Google met aussi en ligne des tests montrant que son offre de base managée serait plus rapide qu’Amazon RDS (Relational Database Service) for MySQL et qu’Aurora (avec la plupart des applications Web).

Avec Cloud BigTable, Google libère une version cloud de la base de données, dont la mécanique a donné naissance à HBase, par exemple. Cette base NoSQL en colonne se distingue par sa capacité à pouvoir ingérer de gros volumes de données, et de les traiter avec une faible latence. BigTable soutient d’ailleurs certains services Google, comme Gmail, Maps, Analytics et Search.

Pour Google, le plus difficile sera d’imposer ses produits. Le géant du web n’est pas le premier sur le créneau. Avec Cloud Datastore, par exemple, il vient officiellement se positionner face à AWS DynamoDB introduit en 2012 ou encore DocumentDB chez Microsoft disponible depuis 2014…

Selon Gartner, rien n’est gagné. Google ne pèse pas encore bien lourd. Si l’on en croit le Magic Quadrant relatif à l’IaaS (Infrastructure-as-a-Service), publié début août, le marché s’est consolidé autour de deux acteurs : AWS et Microsoft. Google peine à s’extirper de sa position de visionnaire -où il est le seul dans cette catégorie. Sceptique, Gartner énumère certains écueils, comme le manque de gestion des utilisateurs pour les grandes entreprises, des carences de contrôle d’accès au rôle et de gestion des topologies réseau complexes… Trop tard ? L’Histoire n’est pas écrite, Google n’a pas dit son dernier mot.

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Google se renforce dans les bases de données pour entreprise
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