La résilience débute au niveau du réseau et de l’infrastructure
Sofico, Eurofiber et Win font cause commune en Wallonie pour plus de résilience. Chacun apporte sa propre expertise. La proposition peut être ciblée, sur la seule fibre optique par exemple, ou globale, sous forme de solution, formation comprise.
Tensions mondiales, fragilité des chaînes d’approvisionnement, multiplication des cyberattaques… Jamais la question de la résilience n’a été aussi sensible. Ce qui, autrefois, était considéré comme un simple domaine de croissance fait de plus en plus partie de l’architecture de sécurité. « Réseau et infrastructure ne sont plus seulement des ressources pour atteindre une fin, mais un levier stratégique pour la résilience, la sécurité de l’approvisionnement et la capacité d’action de toute organisation », estime Frank Chenot, Directeur, Sofico.
La combinaison de la fibre optique et de l’edge computing renforce considérablement la résilience du réseau en rapprochant le traitement des données de la source, en réduisant la latence et en offrant une connectivité plus robuste et moins vulnérable aux interférences. C’est le cap suivi en Wallonie par Sofico, Eurofiber et Win. L’installation de la fibre optique dans les 257 parcs d’activité wallons -sur une distance totale de 1.494 km- s’achèvera dans quelques mois.
Connexion plus sûre
« La fibre optique est un élément crucial pour renforcer la résilience des systèmes d’edge computing en assurant une connectivité dorsale -le backbone- rapide, stable et sécurisée entre les sites périphériques et les centres de données centraux », continue Krys Warreyn, Commercial Director, Eurofiber.
Alors que l’edge computing traite les données localement pour réduire la latence et permettre des décisions en temps réel, la fibre optique fournit la bande passante élevée nécessaire pour transférer efficacement les données moins urgentes vers le cloud central pour le stockage à long terme ou l’analyse globale
« La connexion est plus sûre, étaye Krys Warreyn. En effet, les câbles en fibre optique sont moins sensibles aux interférences électromagnétiques que les câbles en cuivre traditionnels, ce qui garantit une connexion plus fiable et ininterrompue -un facteur clé pour la résilience globale du réseau. »
La fibre optique, l’épine dorsale
De même, les réseaux de fibre optique peuvent être facilement mis à niveau pour s’adapter à l’augmentation future de la demande de données, assurant ainsi la pérennité de l’infrastructure edge computing.
Enfin, il est plus difficile d’intercepter des signaux dans un câble à fibre optique, ce qui contribue à la sécurité des données transmises entre la périphérie et le cœur du réseau.
Quant à la résilience dans le contexte d’edge computing, il est ici fait référence à la capacité du système à résister et à se remettre rapidement des perturbations -pannes matérielles, voire cyberattaques- tout en maintenant la disponibilité et les performances.
La fibre optique améliore cette résilience ; elle réduit les goulots d’étranglement. « La fibre constitue l’épine dorsale de communication essentielle qui permet aux sites edge de fonctionner efficacement et de manière résiliente, en complémentarité avec les centres de données centraux », continue Frank Chenot.
Selon le principe des matriochkas
Si le discours sur la résilience résonne, notamment depuis NIS2, il reste un énorme travail à accomplir, reconnaissent les trois partenaires. Les PME et plus encore les TPE manquent souvent de moyens pour renforcer leurs systèmes de sécurité. On voit aussi que les collectivités locales de moyenne importance sont souvent victimes de leur dette technique. En parallèle, la montée en compétences des employés est essentielle…
De là, l’opportunité d’aborder le marché à trois. De se partager les tâches. Ou de proposer une solution globale. « Nous pouvons proposer nos expertises selon le principe des matriochkas, les poupées russes, illustre Frank Chenot. Avant même d’aborder l’infrastructure en tant que telle, on évalue ensemble les risques. On évalue ensuite les potentialités au départ de la fibre, de l’edge. La démarche peut être complète, applications comprises. Et, in fine, de proposer une solution globale, de A à Z, sans oublier la formation, notamment via l’Agence du Numérique. »

