Workplace

Teamwork, Collaboration,  Printing

Ecrans : s’ils fonctionnent, gardez-les !

Sep 29, 2022 | Workplace | 0 commentaires

L’excellent Benchmark Green IT 2022 consacre une part importante de son étude aux écrans. Ses conseils sont judicieux.

Si le taux d’équipement en écrans reste stable (autour de 1,2 écran par utilisateur), on constate une augmentation significative de leur taille, laquelle passe de 22 pouces à 24 pouces ou plus. De même, les organisations ont massivement troqué les vidéo-projecteurs au profit d’écran OLED supérieurs à 50 pouces, voire 60 pouces (soit une diagonale de 1,5 m) dans leurs salles de réunion.

Ces deux facteurs conjugués, augmentation de la taille des écrans et passage à la technologie OLED, augmentent considérablement les impacts environnementaux. Green IT avance un facteur 4 à 8, notamment les émissions de gaz à effet de serre, l’épuisement des ressources fossiles et, surtout, la consommation d’eau (x 30 à x 50).

On ne note pas non plus de progrès en termes de consommation électrique. Souvent évoquée pour justifier la migration des écrans CRT puis LCD vers les écrans OLED, l’efficacité énergétique ne compense pas l’augmentation des diagonales. Au final, les nouveaux écrans déployés sur les postes de travail nécessitent 2 à 3 fois plus d’électricité que leurs prédécesseurs !

Eviter le deuxième écran 

Le deuxième écran externe est une catastrophe d’un point de vue environnemental s’il s’agit d’une technologie LED / OLED. En revanche, l’impact du deuxième écran est nettement moindre s’il s’agit d’un écran LCD. Lorsqu’un employé est équipé d’un ordinateur portable et de deux écrans externes 24 pouces LED / OLED, les écrans contribuent à environ 2/3 à 3⁄4 des impacts environnementaux du poste de travail (selon l’indicateur d’impact observé). Il est donc crucial d’éviter de généraliser le deuxième écran, a fortiori LED / OLED, sauf si c’est absolument nécessaire. La difficulté réside dans le fait que quasiment tous les écrans vendus aujourd’hui sont basés sur la technologie LED.

Ne pas renouveler les écrans tant qu’ils fonctionnent

Compte tenu de l’impact de la fabrication d’un écran, l’approche la plus efficace consiste à ne les renouveler que lorsqu’ils tombent en panne. Avec une politique agressive de ce type, certaines organisations atteignent sans difficulté plus de 10 ans pour certains écrans et des moyennes de l’ordre de 8 à 9 ans pour l’ensemble du parc. Évidemment, cette pratique sera d’autant plus efficace qu’on ne généralise pas le 2ème écran (ou dans une moindre mesure qu’on en limite la taille), sinon elle permet à peine d’amortir cette mauvaise pratique. 

Systématiser la seconde vie des équipements

Le taux d’équipement et la durée de vie du matériel sont les deux principaux paramètres qui déterminent l’empreinte numérique d’un salarié. Il faut donc massifier le réemploi des équipements reconditionnables qui quittent l’organisation. En moyenne, 80 % des équipements qui sortent de l’entreprise fonctionnent encore et peuvent être réemployés.

La systématisation et l’industrialisation du réemploi nécessite de tenir compte de cette stratégie dès l’achat des équipements neufs et de définir une durée de première vie suffisamment courte pour maximiser leur valeur résiduelle tant économique que d’usage.