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Comment la tech peut retenir les femmes

Jan 24, 2023 | Workplace | 0 commentaires

S’il est difficile d’attirer les femmes aux métiers de la tech, il est tout aussi problématique de les retenir, observe McKinsey. Et d’avancer quelques pistes pour les fidéliser.

Plus de la moitié des femmes dans la tech quittent l’industrie à mi-parcours de leur carrière, soit plus du double du taux des hommes, ce qui fait que beaucoup moins de femmes accèdent à des postes de direction. En améliorant la rétention des femmes, les entreprises européennes pourraient augmenter le nombre de femmes dans tech de 370 000 à 440 000, a chiffré McKinsey.

« Les dirigeants européens qui cherchent à créer un avantage concurrentiel et à développer leur croissance en comblant leur retard technologique devraient tenir compte d’un fait : les femmes n’occupent que 22 % de tous les postes technologiques dans les entreprises européennes. En Belgique, elles représentent à peine 23% des diplômés dans les études STEM. C’est une statistique étonnante à une époque où la technologie sous-tend une grande partie de l’innovation et de la croissance. »

S’il est difficile d’attirer les femmes aux métiers de la tech, il est tout aussi problématique de les retenir. L’étude avance deux raisons principales. La première est que les entreprises ne leur fournissent pas un soutien solide en matière de gestion, voire de bonnes opportunités. Une étude récente de l’Integrating Women Leaders Foundation souligne ce problème, constatant que si 77 % des hommes cadres pensent qu’ils sont des alliés actifs pour l’égalité des sexes dans leurs entreprises, seulement 45 % des femmes cadres sont d’accord.

Dans le flux des affaires et plus de responsabilités

La résolution de ce problème est complexe, mais un élément important consiste à développer des pratiques efficaces de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Ce peut être de solides programmes d’évaluation et de mesure et de responsabilisation. C’est aussi les intégrer dans le flux naturel des affaires. Cela inclut, par exemple, d’avoir des KPI pour retenir les talents féminins dans le cadre du tableau de bord global des talents que les dirigeants utilisent…plutôt que d’en faire un tableau de bord distinct). Inclure, aussi, des objectifs de rétention pour les femmes dans le cadre des évaluations de performance des managers.

Donner aux femmes des raisons de rester dans l’industrie

Le deuxième problème est que les femmes qui aspirent à de meilleurs rôles dans le domaine de la tech ont souvent le sentiment qu’elles doivent changer d’employeur. Cela fait partie d’une tendance plus large : les recherches de McKinsey montrent que plus de 80 % des changements de rôle impliquent des personnes qui passent d’un employeur à un autre, ce qui suggère que le changement d’employeur est la voie empruntée par la plupart des travailleurs souhaitant améliorer leur rôle.

Ces changements sont révélateurs. Les femmes, en particulier, sont en quête de cheminements de carrière flexibles. Aux employeurs, donc, de travailler de manière proactive avec les femmes pour explorer de nouvelles voies dans leur développement de carrière. Ce faisant, les organisations parviendront à retenir davantage de femmes.

Développer davantage de talents au départ de viviers non traditionnels

McKinsey conseille encore d’embaucher des femmes dans des bassins inexploités, de les former aux technologies modernes -comme Agile et MLOps- et de renforcer leurs compétences technologiques.

Bien que cette aspiration à l’embauche représente le seuil supérieur du potentiel en termes de chiffres purs, la plus grande valeur réside davantage dans la qualité du changement que dans la quantité de ceux qui le font. En fait, de nombreuses femmes occupent les postes technologiques qui connaissent le déclin le plus rapide, tels que les administrateurs système et les analystes programmeurs, qui sont également les rôles qui ont été touchés de manière disproportionnée par les récentes vagues de licenciements technologiques.

 

Les entreprises devraient se concentrer sur l’embauche et la formation des femmes pour assumer des rôles technologiques qui gagnent en importance sur le marché et dans la société. Une voie parmi d’autres serait l’AI et le Machine Learning. Aujourd’hui, déjà, 44 % des femmes occupant des postes dans la tech viennent de formations non-STEM et apprennent sur le tas. Pour McvKinsey, l’industrie pourrait encore aller plus loin.