BeCentral, devenu la référence du digital en trois ans, entend toucher 1 million de personnes d’ici à… trois ans. En devenant européen.

Un million de personnes, pas moins ! Le campus numérique BeCentral, qui vient de fêter ses trois ans, s’est lancé un nouveau défi : passer à l’échelle européenne. L’ambition peut sembler démesurée. Le chemin parcouru est pourtant déjà bien long. D’abord lancé comme une simple petite start-up, le campus numérique installé au-dessus de la Gare Centrale à Bruxelles est devenu une référence.

175.000 personnes sont venues s’initier ou acquérir de nouvelles compétences, dont 60.000 ont fait de l’up-skilling. Depuis sa création, près de 3.000 personnes ont suivi des formations professionnalisantes d’au moins deux mois dans le secteur du numérique. Au menu : codage, intelligence artificielle, marketing digital, techniques de cybersécurité…

Si les moins de 18 ans sont majoritaires, BeCentral se veut fédérateur : 75 nationalités représentées, parité entre hommes et femmes et des candidats de 18 à 71 ans. BeCentral se veut aussi ouvert, avec des migrants primo-arrivants.

Devenir européen 

Ouverture, aussi, au niveau de l’actionnariat : 64 actionnaires, dont 62 privés. Le campus -autonome- est rentable, pas besoin de levée de fonds. Pas d’exclusive, non plus. BeCentral veut grandir. Devenir européen. Comment ? Différentes pistes sont étudiées. La plus évidente repose sur les partenariats. Le plus bel exemple est l’Ecole 19, calquée sur l’Ecole 42, venue s’installer chez BeCentral début 2020. «Nous avons des compétences que nous pouvons exporter; de même, nous sommes intéressés à enrichir notre offre avec des compétences que nous n’avons pas», résume Laurent Hublet, Managing Director, BeCentral.

Laurent Hublet à propos de l’extension européenne de BeCentral : “Nous avons des compétences que nous pouvons exporter; de même, nous sommes intéressés à enrichir notre offre avec des compétences que nous n’avons pas…”

Dans ce sens, BeCentral se présente comme un éco-système. Dernier partenaire en date à l’avoir sensiblement renforcé, BeAngels. L’emménagement de l’investisseur permet de boucler la boucle. La structure dirigée par Claire Munck amène sur le campus le dernier type d’acteur qui manquait.

Rappelons aussi que, fin 2018, Google y transférerait son centre de formation, le Google Digital Atelier. Outre ses formations en ligne, Google y organise journellement des ateliers numériques gratuits ouverts au grand public sous la forme de formation courte en petits groupes et avec la possibilité de coaching individualisé.

Victor Horta serait fier !

Aujourd’hui, ce sont plus de 60 projets qui vivent à BeCentral, de la start-up au centre de formation, des coachs aux scale-up. «Nous avons aujourd’hui réuni les fournisseurs de talents et de capitaux, des acteurs aussi bien privés que publics. Il en résulte une formidable énergie, un modèle unique en son genre. C’est pourquoi nous comptons l’exporter !»

L’exporter et l’étendre. BeCentral pourrait aussi étendre son champ d’action ailleurs en Belgique. Car à Bruxelles, Gare Centrale, le campus occupe déjà 6.500 mètres carrés. Victor Horta, à qui la conception du bâtiment en 1930 avait été confiée, serait fier de ce renouveau.