Déclinaisons virtuelles pour 60 % des futurs événements B2B, a chiffré LinkedIn. L’après-pandémie s’organise. Les investissements iront aux événements hybrides.

À l’avenir, plus de 25 % des professionnels du secteur événementiel sont intéressés par l’organisation d’événements hybrides, 35 % par des événements virtuels et 40% par des événements physiques. Tel est le constat dressé par LinkedIn à l’issue d’une étude menée auprès de 200 organisateurs européens d’événements B2B.

Les budgets devraient refléter ce changement. 72 % des répondants affirment qu’une plus grande partie du budget pour les événements et pour le marketing autour de ceux-ci sera dédiée aux événements hybrides et virtuels. L’étude révèle ainsi que les organisateurs consacreront plus de 40 % du budget de l’événement à des plateformes virtuelles et à des investissements de publicité digitale afin de s’assurer que les budgets consentis pour développer un contenu de qualité aient un impact maximal sur leur audience.

Des opportunités nouvelles pour 76 % des organisateurs

Les raisons de cet engouement pour le virtuel ? Ne plus être tributaire du contexte sanitaire (51 %), renforcer la rentabilité (38 %) et l’accessibilité sans déplacement (38 %). La grande majorité des organisateurs d’événements (85 %) ont organisé un événement virtuel, un webinaire ou une conférence en ligne l’année dernière. Trois fois plus d’entreprises choisissent exclusivement le format virtuel par rapport à la même période avant la pandémie.

Les données mondiales de la plateforme LinkedIn montrent que les flux LinkedIn Live ont augmenté de plus de 400 % d’une année sur l’autre. De même, le nombre de diffuseurs LinkedIn Live a augmenté de près de 500 %. En fait, en décembre 2020, 12 000 événements ont été organisés par semaine avec un demi-million de participants au total. En pivotant de la sorte, 76 % des organisateurs affirment que les événements virtuels ont fourni des opportunités qu’ils n’auraient pas eues autrement.

Déplacement des budgets vers les plates-formes spécialisées

Néanmoins, il y a des défis à relever. 51 % des organisateurs d’événements ont subi des coupes budgétaires, d’où un nouveau challenge : où investir ? Les données de l’étude LinkedIn montrent que la distribution des budgets ira au investissements dans la publicité digitale (18,5 %). Surtout, l’exécution via des plateformes d’événements virtuels ou la production (22 %). Egalement la publicité utilisant des tactiques marketing traditionnelles (12 %). Et l’embauche de conférenciers (13 %) et les expositions ou salons professionnels (14,5 %).

Pour Ioana Erhan, Marketing Solutions Director, LinkedIn France, «l’évolution du secteur de l’événementiel reflète des changements majeurs. Concrètement, moins de temps passé à voyager, une réduction des coûts logistiques et plus d’investissements pour des intervenants et le contenu.» Cela signifie donc davantage d’événements hybrides ou virtuels.

«La grande interrogation pour les organisateurs est de savoir à quoi ressemblent des événements hybrides réussis, observe encore Ioana Erhan. Comme il s’agit d’un nouveau concept, il y aura une ‘période test’ pendant laquelle les entreprises trouveront ce qui fonctionne pour elles et pour leurs participants…»