Nous stockons toujours plus de données. Et toutes les études indiquent que nous en stockerons toujours davantage. Mais combien de données sont réellement utiles ? Il est temps de revoir nos pratiques, conseille Veritas.

54% des données détenues par les entreprises européennes sont inexploitées. Cela ne signifie pas pour autant que les autres ont de l’intérêt. En effet, pour les 46% de données restantes, 32% sont redondantes, obsolètes ou triviales. Bref, in fine, seules 14% sont critiques pour l’entreprises ou représentent un certain intérêt. C’est peu, fort peu. De là, bien des questions sur les politiques de stockage. Ces ordres de grandeur, mis à jour par Veritas, mettent en évidence la difficulté pour les services IT à comprendre ce qui se cache réellement au sein de leurs réseaux.

A l’origine de cette estimation, Veritas parle de gigantesque «databerg» de données inutiles à stocker et à traiter, mais aussi des données redondantes, obsolètes ou personnelles -des photos de vacances aux documents d’identité personnels. Cette lacune pourrait avoir, à long terme, un impact négatif.

Cette étude -basée sur 1 475 réponses recueillies dans 14 pays de la zone EMEA- montre que, de l’aveu même des entreprises, la grosse majorité des données stockées n’ont que peu ou pas de valeur. Or ce stockage a un coût non-négligeable, non seulement en infrastructure, mais aussi en énergie, sans même compter les coûts indirects liés à des déperditions d’efforts ou des difficultés à se repérer dans l’océan désordonné des data stockées.

 

 

 

Remonter aux origines du «databerg» 

Selon Veritas, le «databerg» repose sur trois facteurs :

– stratégie de traitement de l’information reposant sur le volume des données plutôt que sur leur pertinence;

– adoption croissante de solutions de stockage «gratuites» telles que celles du cloud;

– non-respect grandissant des collaborateurs à l’égard des règles de l’entreprise en matière de gestion des données.

Ces facteurs sont liés aux volumes affectant de manière disproportionnée la stratégie de traitement de l’information, aux offres actuellement «gratuites» de stockage dans le cloud et aux comportements des collaborateurs susceptibles de nuire à l’intégrité des données de l’entreprise par leurs actions et habitudes illicites.

L’ensemble de ces facteurs explique l’existence de «dark data» et de «ROT», les ressources étant déployées sur des activités non supervisées directement par les équipes de direction. A terme, cette situation peut également poser des problèmes juridiques et présenter des risques pour l’entreprise, inconnus au moment de l’achat ou de l’utilisation.

Pour Veritas, il est absolument nécessaire de mettre en œuvre une politique de structuration, de sécurité et de stockage des données afin de les exploiter. Dans cette stratégie, la première étape consiste à faire un état des lieux des serveurs et des data. Voir, par exemple, lesquelles n’ont aucun intérêt pour le business.

En moyenne, donc, un tiers (32%) des data stockées par les entreprises n’a aucune pertinence pour leur activité. En revanche elles deviennent une source de coût non négligeable…

Inversement, certaines données cruciales ne sont pas dupliquées et sont stockées sur des serveurs locaux. Elles sont alors inexploitables au niveau du groupe, ce qui est dommageable. D’où l’importance de mettre en œuvre une architecture cohérente, sécurisée et un processus de gestion de ces «ROT» et «dark data» afin de les rendre visibles et exploitables. Et Veritas d’insister : il est temps de reprendre la main pour mettre en œuvre ces bonnes pratiques.

Dans cette démarche de gestion, tout le monde est concerné. La direction générale et toutes les directions métiers doivent prendre part à cette stratégie. Chacune doit insuffler à ses collaborateurs des comportements plus responsables. Les inciter à archiver et à stocker selon un processus défini par l’entreprise. Pour cela tout collaborateur doit être sensibilisé à l’importance de la valeur pour le business de l’entreprise. Cette prise de conscience se fera d’autant plus facilement que le processus de gestion mis en place sera simple d’utilisation.

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Seules 14% des données sont critiques !
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Seules 14% des données sont critiques !
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Veritas parle de gigantesque «databerg» de données inutiles à stocker et à traiter, mais aussi des données redondantes, obsolètes ou personnelles
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