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Rising Star, 10 ans. Les caractéristiques des startups prometteuses

Fév 26, 2024 | Data Intelligence | 0 commentaires

Deloitte et la Vlerick Business School reviennent sur dix ans de concours Rising Star et identifient les caractéristiques des startups prometteuses.

Après dix ans de concours Rising Star, des caractéristiques s’imposent.  Les jeunes entreprises tech prometteuses adoptent une approche mondiale du marché dès leur création. En général, ces entreprises ont également un modèle d’entreprise facilement reproductible à l’échelle internationale. Et elles se caractérisent par une plus grande évolutivité financière. Enfin, elles investissent davantage dans leur croissance. Et font preuve d’un plus grand appétit pour le risque que des entreprises similaires en termes d’âge, de secteur, de taille et de localisation.

C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la Vlerick Business School et Deloitte. Elle fait le point sur dix ans de concours Rising Star, une liste annuelle des entreprises technologiques les plus prometteuses de Belgique. L’étude examine ce qui rend ces entreprises si uniques et comment ces Rising Stars évoluent après leur participation au concours.

Les Rising Stars ciblent le marché mondial et ont un modèle d’entreprise reproductible

Les entreprises qui visent un marché international dès le départ et qui disposent d’un modèle d’entreprise facilement reproductible connaissent une croissance plus rapide. Ces entreprises construisent leur modèle d’entreprise en gardant à l’esprit le marché mondial, en mettant en place la production et la distribution de manière à ce qu’elles puissent être déployées à l’échelle mondiale avec un minimum de personnalisation et de coûts. Les entreprises numériques, qui peuvent déployer leurs technologies de base sur différents marchés et dans différents secteurs, bénéficient particulièrement de ce modèle. Toutefois, elles doivent également tenir compte des préférences et des réglementations des marchés locaux, ce qui nécessite parfois des ajustements de produits ou de services. Mais un modèle d’entreprise facilement reproductible permet aux entreprises de se développer rapidement et efficacement sur les marchés internationaux.

« Metamaze, l’un des finalistes du concours Rising Star 2023, est un bon exemple de l’avantage qu’ont les entreprises numériques en termes de reproductibilité, explique Veroniek Collewaert, Full Professor of Entrepreneurship, Masters’ Director, Vlerick Business School. Il s’agit d’une entreprise qui utilise l’IA pour automatiser les flux de travail basés sur les documents. Bien que son service ait de nombreuses applications différentes, allant de la finance à la logistique en passant par la fabrication, toutes les solutions sont basées sur la même technologie de base. En outre, ils peuvent déployer leurs applications dans plusieurs pays relativement facilement, comme en témoigne le fait qu’ils sont déjà actifs sur 15 marchés différents alors que la société n’existe que depuis trois ans. » 

Rising Star, une mise à l’échelle

Les entreprises qui réalisent des économies d’échelle et des marges bénéficiaires brutes plus importantes enregistrent souvent une croissance plus forte. Ce concept transcende l’idée selon laquelle la mise à l’échelle ne signifie que l’augmentation du chiffre d’affaires. Une véritable mise à l’échelle signifie une croissance exponentielle de la production sans augmentation proportionnelle des coûts, ce qui conduit à des « rendements d’échelle croissants ».

« Ce principe est essentiel à la santé financière, à l’efficacité et à la compétitivité des entreprises en croissance. L’idée est que lorsque le chiffre d’affaires double, les coûts n’augmentent pas au même rythme. Ce principe s’applique à tous les coûts de base d’une entreprise et est essentiel pour augmenter les marges bénéficiaires, déclare Sam Sluismans, Managing Partner for Accountancy, Deloitte, responsable du programme Technology Fast 50 de Deloitte. . De grandes entreprises ont appliqué ce principe avec succès en augmentant leur offre et en réduisant les coûts unitaires. Beaucoup d’entreprises numériques illustrent l’importance des économies d’échelle dans le secteur technologique, où un investissement unique dans un logiciel permet une offre globale avec un coût supplémentaire relativement faible. »

Plus d’investissement dans la croissance et plus de prise de risques

Les Rising Stars investissent massivement dans leur croissance, ce qui se traduit par une augmentation du nombre d’employés et par une valeur ajoutée nette. Elles passent par exemple de 5 à 18 employés en moyenne en cinq ans, alors que leurs homologues passent de 4,5 à 7 employés au cours de la même période. Par conséquent, la valeur ajoutée nette croît également plus rapidement que celle des entreprises comparables. Les Rising Stars la font passer de 183 000 EUR à 1,3 million EUR, contre 86 000 EUR à 172 000 EUR pour leurs pairs.

Pour parvenir à cette croissance rapide, elles utilisent également davantage de fonds, tant l’année de leur participation au concours que les années suivantes. En moyenne, cela représente 400 000 EUR par an, contre 20 000 EUR par an pour leurs pairs. Cette croissance se traduit par un EBITDA négatif et plus faible à partir de la participation jusqu’à quatre années après. Toutefois, à partir de la cinquième année après la participation, le chiffre de l’EBITDA redevient positif et les entreprises se révèlent également plus rentables que leurs homologues.

« Ces résultats montrent que les Rising Stars ont une vision claire de la croissance mondiale dès le départ, montre encore Veroniek Collewaert, un processus qui ne se produit pas sans un investissement important et du temps. Ces jeunes entreprises prometteuses sont donc prêtes à accepter une rentabilité inférieure à celle de leurs pairs. Cela souligne leur engagement à poser des bases solides pour une croissance accélérée à l’avenir, mais qui comporte également des risques. Par exemple, le taux de survie des entreprises Rising Stars est légèrement inférieur à celui de leurs homologues : 95 % contre 98 %. Le taux de faillite est également légèrement plus élevé, 4 % contre 3 %. »