Chaque décision numérique a un impact sur l’environnement

Il est difficile de calculer une moyenne exacte de CO2, car les émissions d’un data center dépendent de plusieurs facteurs : sa taille, son emplacement, les technologies qu’il déploie, la manière dont il est géré, etc. Il est pourtant urgent d’en tenir compte.

« On pense rarement à ce qui se passe dans un data center, commente Mat Brown, Senior Technical Marketing Engineer, Nutanix. L’activité y est constante, invisible et souvent oubliée. Lors du calcul des coûts informatiques, on ne tient pas compte de ce qui pourrait être le véritable critère de référence des années à venir : les émissions de CO2. »

Chaque clic sur une application consomme de l’électricité. Multipliez ce chiffre par des millions de charges de travail exécutées en permanence et vous comprendrez que nous ne pouvons ignorer l’impact. Certainement pas les directeurs financiers et techniques. Pour les entreprises qui doivent respecter leurs obligations ESG, le coût du CO2 est un facteur de pression croissant.

Réduction des émissions

Les applications modernes nécessitent une infrastructure informatique étendue. Selon Goldman Sachs Research, les data centers consommeront 160 % d’énergie en plus d’ici 2030. Cependant, le data center est resté longtemps un angle mort, mais la situation commence à changer.

« Une charge de travail peut générer des émissions différentes selon l’emplacement, poursuit Mat Brown. Même un léger déplacement, notamment vers des régions à énergie propre, peut réduire les émissions sans altérer l’expérience utilisateur. »

Les entreprises peuvent également opter pour des fournisseurs de colocation basse consommation ou de cloud public. Gartner indique que les fournisseurs publics émettent jusqu’à 90 % de CO2 de moins que les salles de serveurs traditionnelles ou les centres de données de taille moyenne. Cependant, le cloud public n’est bien sûr pas la panacée et se fait souvent au détriment de la transparence et du contrôle.

CO2, nouveau rôle pour les CIO et CTO

Parallèlement, la part des énergies renouvelables augmente et les émissions opérationnelles devraient diminuer. « L’attention se porte désormais sur les émissions intégrées : celles liées à la production, au transport et à l’installation des équipements, continue Mat Brown. On s’attend à ce que les responsables IT planifient davantage leur stratégie de centres de données en adoptant une approche axée sur le cycle de vie. »

Les CIO et CTO se voient donc confier un nouveau rôle : les décisions en matière d’infrastructure doivent être alignées sur les engagements climatiques. Un bon point de départ est de savoir où nos charges de travail sont exécutées et quel est l’impact environnemental de ce choix, estime Mat Brown.

« Aujourd’hui, chaque décision numérique est également une décision écologique. Les choix concernant les stratégies cloud, la localisation des données et l’architecture de l’infrastructure peuvent avoir autant d’impact que le choix d’une voiture électrique. »