Les responsables IT craignent une augmentation des frictions numériques et de l’intimidation des utilisateurs
Près de la moitié du personnel ne dispose pas des compétences nécessaires pour s’adapter aux changements imposés par l’IA. Ce qui pourrait entraîner une baisse de productivité, une diminution de l’engagement des utilisateurs… et une hausse des tickets de support IT.
L’IA c’est l’avenir ! Oui, mais à condition de la maîtriser. A lire la dernière étude de Nexthink, on en est loin. Si 95 % des 1 100 responsables IT interrogés estiment que la vague de transformation numérique à venir, propulsée par l’IA, sera la plus impactante et la plus intense jamais observée, de profondes inquiétudes s’affichent.
D’abord, l’IA fait peur. 88 % des répondants une intimidation de la part des utilisateurs, en particulier face à la GenAI. 92 % pensent même que cela va générer de plus en plus de frictions numériques. En moyenne, les responsables IT estiment que moins de la moitié (47 %) des employés possèdent la dextérité numérique requise pour s’adapter aux évolutions technologiques.
« L’ère de l’IA va marquer une rupture radicale avec les précédentes vagues de transformation numérique, estime Vedant Sampath, CTO, Nexthink. L’exploitation du potentiel de l’IA sera le facteur de différenciation concurrentiel de la prochaine décennie. »
Assistance contextuelle
A entendre ce CTO, l’étude montre que les entreprises sont confrontées à un défi majeur pour développer les compétences de leurs employés afin de répondre aux besoins actuels. « Sinon, les dirigeants risquent de se retrouver avec des millions investis dans des logiciels et des services IT qui ne font que prendre la poussière ! »
Et aujourd’hui, c’est un peu le cas. « Le retour sur investissement de ces investissements peut s’avérer difficile, avec beaucoup d’investissements numériques sous-performants… »
Gérer la transition vers l’ère de l’IA va exiger des entreprises qu’elles adoptent le numérique avec intelligence, ajoute Vedant Sampath. « Faire agir les propriétaires d’applications comme des gardiens de la connaissance n’est ni efficace ni évolutif. Les entreprises doivent plutôt fournir à leurs employés une assistance contextuelle et opportune pour leurs tâches, en plus de la surveillance des applications et de la résolution en temps réel des problèmes. »