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Des développeurs à la limite du burnout

Mai 5, 2022 | Data Intelligence | 0 commentaires

Des développeurs pas loin du burnout. Trop à faire, dans un stress permanent. MuleSoft, filiale de Salesforce, tire la sonnette d’alarme.

Le burnout menace. Les développeurs de logiciels d’entreprise rejoignent la fameuse Great Resignation, alors qu’ils luttent pour répondre aux demandes commerciales croissantes et sont enlisés par des tâches répétitives à la suite de la pandémie de COVID-19. Tel est le constat de MuleSoft de Salesforce. 93 % des répondants à l’étude (600 responsables IT aux Etats-Unis et en Europe) reconnaissent avoir plus de mal à retenir des développeurs qualifiés. Et 86 % ont plus de mal à recruter depuis le début de la pandémie.

Les principales causes de burnout sont clairement liées à la transformation digitale (50 %), à la hausse des charges de travail et des demandes en provenance d’autres équipes (40 %) et le développement de nouvelles compétences afin de s’adapter à de nouvelles approches ou technologies (34 %). Plus des trois quarts des organisations déclarent que leurs développeurs sont ralentis par des architectures logicielles trop complexes.

91 % des organisations déclarent avoir besoin de solutions qui automatisent les processus clés pour les développeurs afin qu’ils puissent faire plus avec moins.

Angoisse et faible productivité

MuleSoft est formel : la demande de solutions numériques dépassait déjà l’offre de développeurs de logiciels avant la pandémie, mais maintenant elle a explosé ! « Aujourd’hui, commente Matt McLarty, Global Field CT, MuleSoft, ce décalage bat tous les records. Et l’attrition provoquée par la Great Resignation creuse encore plus ce fossé. Pour mener leurs transformations, les organisations doivent respecter deux conditions : proposer des outils collaboratifs maximisant la productivité des développeurs et fournir au reste des équipes les outils leur permettant de prendre part à la conception de solutions numériques, et pas juste au listing des besoins. »

L’apprentissage de l’architecture logicielle technique ne fait qu’ajouter à la pression : plus des trois quarts (76 %) des organisations affirment que la charge cognitive requise pour apprendre leur architecture logicielle est si élevée qu’elle est une source d’angoisse et de faible productivité pour les développeurs.

Convertir les business technologists en acteurs de l’innovation

L’automatisation contribuera à accroître l’efficacité : 91 % des organisations déclarent avoir besoin de solutions qui automatisent les processus clés pour les développeurs afin qu’ils puissent faire plus avec moins.

Compte tenu du contexte, les organisations sont conscientes qu’elles doivent faire en sorte que l’ensemble de leur personnel puisse soulager les équipes de développement d’une partie de leur charge de travail. La meilleure façon d’atteindre cet objectif est d’encourager les « business technologists », ces experts qui mettent la technologie au service du business, à se mettre en avant, car ils sont suffisamment compétents pour prendre une part plus active dans la transformation de leur entreprise tout en laissant les problématiques de sécurité et de contrôle entre les mains de l’IT.

A l’exemple de l’industrie automobile

MuleSoft favorise le Low code No Code. La plateforme Salesforce et les outils de MuleSoft ont été conçus dès le départ pour simplifier et limiter les besoins de codage. Et peuvent donc être utilisés pour créer des applications simplement par paramétrage. Ou en utiliser des ressources graphiques ou des composants métiers modèles réutilisables.

« L’industrie automobile n’aurait jamais connu un tel succès si toutes les voitures étaient construites exclusivement par des artisans, poursuit Matt McLarty. Il a fallu diviser et répartir les tâches pour les rendre accessibles au grand public. Nous en sommes au même point dans le monde du logiciel. Il n’est pas raisonnable de laisser l’essentiel de la production à un pourcentage relativement faible du personnel ! »