Sept Belges sur dix se disent ouverts à l’idée d’un collègue numérique

Bien que l’IA suscite des avis partagés sur le lieu de travail, les Belges se montrent ouverts, avec quelques réserves, à l’idée d’avoir un collègue numérique. Parmi eux, 34 % se déclarent positifs et 8 % sont même enthousiastes.

L’IA agentique est encore une technologie relativement récente, ce qui explique sans doute l’attitude attentiste de nombreux Belges. 34 % des répondants, donc un sur trois, affirment toutefois qu’ils feraient déjà confiance aujourd’hui à des décisions prises par des agents IA sur le lieu de travail. Les autres répondants ne leur font pas confiance ou ne savent pas bien à quoi s’en tenir. Un quart n’accepterait pas des agents IA comme collègues numériques. Telles sont les conclusions d’une enquête menée par iVOX, à la demande de Salesforce, auprès de mille Belges actifs.

Ceux qui y sont favorables souhaitent utiliser la technologie pour différentes applications. La majorité (39 %) aimerait recourir à des agents IA comme source de connaissances capable de fournir rapidement des réponses. Un tiers des répondants (37 %) voient en l’IA un assistant virtuel pour des tâches de routine et l’administration, tandis que 33 % utiliseraient la technologie pour un travail créatif. Un Belge sur cinq (21 %) irait plus loin encore, en acceptant l’IA comme analyste de données pour la prise de décisions.

Opinions partagées sur l’impact de l’IA

Les avis sur l’impact de l’IA sont très partagés. Un quart (24 %) perçoit la technologie comme une opportunité intéressante et stimulante, tandis qu’un autre quart (27 %) la voit comme une évolution inquiétante. De nombreux répondants sont indécis : 24 % estiment que l’IA représente une opportunité, mais sans savoir vers quoi elle mènera. D’ailleurs, l’IA n’est  pas encore totalement intégrée dans les routines de travail : 23 % la considèrent comme un « outil nice-to-have », non essentiel à leur travail, alors que 11 % la jugent déjà indispensable.

Environ la moitié des Belges actifs sont d’avis que l’IA améliore l’efficacité. Une opinion surtout partagée par les répondants masculins et jeunes. Un quart (23 %) estime que l’IA a un impact positif sur le marché du travail, tandis que 48 % pensent que la technologie entraînera la disparition de certains emplois. Un répondant sur six pense cependant que l’IA contribuera également à la création de nouveaux emplois.

Exécuter des tâches ne signifie pas perdre le contrôle

La plupart des Belges actifs s’attendent malgré tout à ce que l’influence des agents IA reste limitée. Trois sur dix pensent que les agents IA n’auront aucun impact sur leur travail, tandis que 37 % estiment que l’IA exécutera certaines tâches, sans pour autant leur ôter le contrôle.

Quelque 15 % s’attendent à un changement en profondeur de leur emploi, alors qu’une petite minorité (4 %) redoute que leur emploi devienne superflu à cause des agents IA. Le reste des répondants (16 %) n’ont aucune idée de la direction que pourrait prendre l’évolution des agents IA.