Les entreprises belges sont les plus confiantes… sans toutefois parvenir à une d’adoption à grande échelle

Niveaux record en termes de confiance. Mais blocage sur les pilotes. Les entreprises belges ne vont pas plus loin, n’exploitant pas pleinement le potentiel stratégique de l’IA.

Les entreprises belges apparaissent plus avancées que la moyenne EMEA, avec la plus forte proportion d’organisations disposant d’une « stratégie IA définie avec des projets pilotes » (46,7% contre 38,9%). Cependant, cette ambition stratégique ne se traduit pas encore par une adoption à grande échelle. La Belgique est le seul pays où 0% des organisations déclarent avoir une IA « pleinement intégrée »… contre 5,4% dans la région EMEA). C’est le signe d’un véritable blocage au stade des pilotes.

« Les organisations belges font preuve d’une solide préparation stratégique en matière d’IA, mais elles font face à un véritable défi de mise en œuvre, déclare Santo Orlando, Practice Director, Insight. Ce blocage s’accompagne d’une prudence marquée : les responsables IT belges affichent les niveaux les plus élevés d’inconfort face à la prise de décision autonome par l’IA et la plus faible confiance dans sa fiabilité en Europe. Pour libérer le potentiel de l’IA, il faut désormais passer du plan à l’action en renforçant la confiance et en levant les obstacles opérationnels et culturels. »

Encore au stade de l’exploration

La confiance dans l’IA atteint des niveaux record, mais seules 7 % des entreprises exploitent pleinement son potentiel stratégique… L’étude, issue du rapport Insight EMEA sur la maturité de l’IA, montre que la confiance n’est pas le problème. Seuls 1 % des décideurs IT évoquent un manque de confiance dans la technologie. L’adoption est plutôt freinée par des obstacles opérationnels et organisationnels : problèmes d’intégration technologique (36 %) ; manque de compétences pour gérer les systèmes d’IA (23 %) ; résistance culturelle (17 %) ; lacunes dans les cadres de gouvernance et de conformité (14 %).

En conséquence, la maturité de l’IA demeure limitée. La plupart des marchés se situent encore dans des phases initiales ou de développement. Seules 5 % des entreprises européennes déclarent avoir pleinement intégré l’IA dans leurs opérations. Et 15 % disent l’avoir déployée en production. La majorité reste encore au stade de l’exploration, de la sensibilisation ou des tests pilotes, illustrant un écart important entre la confiance affichée et les applications concrètes.

Des choix d’infrastructure qui complexifient la donne

Plus de la moitié des entreprises (52 %) privilégient une IA basée sur le cloud, dont 16 % de manière affirmée. Pourtant, 44 % penchent encore pour des solutions sur site, souvent en raison de préoccupations liées au contrôle, à la conformité et à la performance.

Trouver le bon équilibre entre le cloud et l’infrastructure sur site demande un niveau de maturité que nombre d’entreprises n’ont pas encore atteint.