La valeur ajoutée des agents IA est d’autant plus forte que les humains restent impliqués

Selon le dernier rapport du Capgemini Research Institute, intitulé Rise of agentic AI: How trust is the key to human-AI collaboration, la confiance et la supervision humaine sont des facteurs essentiels pour bénéficier pleinement du potentiel de l’IA agentique.

« La réussite de cette transformation repose dans le besoin de créer de la confiance dans l’IA en s’assurant de la développer de manière responsable, en intégrant l’éthique et la sécurité dès la conception. » Tel est l’avis -et la conclusion- de Franck Greverie, Group Chief Portfolio Officer and Head, Global Business Lines, Capgemini SE, à l’issue du rapport sur l’essor de l’IA agentique.

L’IA agentique est l’une des tendances technologiques les plus prometteuses, mais les entreprises n’en sont encore qu’aux prémices de son déploiement. Près d’un quart des entreprises ont déjà lancé des projets pilotes, et une minorité a commencé à la mettre en œuvre (14 %), la majorité d’entre elles restant en phase de planification.

« AI First » … et générer la confiance nécessaire

Cette progression mesurée contraste avec l’ambition des dirigeants : près de 93 % des décideurs estiment que le déploiement à grande échelle des agents IA au cours des 12 prochains mois leur offrira un avantage concurrentiel, alors que près de la moitié des entreprises ne disposent toujours pas d’une stratégie claire pour les intégrer. « Le potentiel économique des agents IA est considérable, mais, pour en tirer pleinement parti, il ne suffit pas de maîtriser la technologie », rappelle Franck Greverie, Pour réussir, les entreprises doivent rester concentrées sur les résultats, en repensant leurs processus avec une approche’AI-first’… et créer de la confiance ! »

C’est d’autant plus nécessaire que la confiance dans les agents IA entièrement autonomes a fortement chuté, passant de 43 % à 27 % en un an. Près de deux dirigeants sur cinq estiment désormais que les risques liés à leur mise en œuvre dépassent les bénéfices. Seules 40 % des entreprises déclarent faire confiance aux agents IA pour gérer des tâches et processus de manière autonome, tandis que la majorité reste méfiante vis-à-vis de cette technologie.

Cependant, la confiance augmente à mesure que les entreprises passent de l’exploration à la mise en œuvre : parmi celles ayant commencé à déployer, 47 % font plus confiance que la moyenne aux agents IA, contre 37 % dans les phases exploratoires. Ainsi, les entreprises privilégient la transparence, la compréhension des mécanismes décisionnels des agents IA ainsi que la mise en place d’un cadre éthique, afin de favoriser une adoption plus large.

L’alchimie humain-IA, clé d’une adoption durable

La véritable promesse de l’IA agentique réside dans sa capacité à relever les défis stratégiques des entreprises et à repenser en profondeur les modes de travail. Dans les 12 prochains mois, plus de 60 % des entreprises prévoient de former des équipes hybrides humain–agent, où les agents IA agiront comme subordonnés, comme outils ou en soutien des capacités humaines. Cela signifie que les agents IA ne peuvent plus être considérés comme de simples outils : ils deviennent des membres à part entière des équipes.

70 % des entreprises estiment que les agents IA nécessiteront une réorganisation structurelle, incitant les dirigeants à repenser les rôles, la composition des équipes et les flux de travail. Et Franck Greverie de conclure : « Les entreprises constatent que la valeur ajoutée des agents IA est d’autant plus forte que les humains restent impliqués. »