30 % des travailleurs belges aspire à davantage de défis pour éviter le ghostworking

Remotivez vos collaborateurs, donnez-leur davantage de défis ! Tel est le conseil du Top Employers Institute qui, après avoir questionné plus de 1 000 travailleurs belges et employés dans des organisations de 250 ETP+ (étude réalisée par MarktEffec), a chiffré l’étendue du « ghostworking » ou mode fantôme.

Que ce mode fantôme ne soit pas un terme creux apparaît clairement dans les chiffres. Ainsi, pas moins de 29 % des répondants reconnaissent avoir parfois été connectés, mais mentalement à peine présents…

De plus, 24 %admettent faire semblant de travailler, alors qu’en réalité ils font défiler les réseaux sociaux ou font du shopping en ligne. Un groupe un peu plus large, 28 %, déclare parfois parcourir des e-mails et des documents de travail sans vraiment en assimiler le contenu.

Mais le phénomène va plus loin que la simple absence d’attention. Près d’un travailleur sur cinq (18 %) utilise des outils d’IA pour générer des réponses automatiques, uniquement pour éviter de réfléchir. Ce sont surtout les jeunes de moins de 35 ans (28 %) qui sont les plus souvent coupables de cette pratique.

Le mode fantôme n’est pas du quiet quitting

Toutefois, l’absence mentale des employés n’est pas toujours volontaire ou intentionnelle, contrairement au « quiet quitting ». Dans ce dernier cas, on fait exactement ce que l’employeur attend : ni plus, ni moins. On prend ainsi une distance mentale consciente vis-à-vis du travail, sans pour autant démissionner formellement. Au contraire, le « ghostworking » est inconscient. Le travail est bien exécuté, mais en pilote automatique, sans véritable engagement mental.

« Les collaborateurs ne tombent pas en mode fantôme simplement par paresse, estime David Plink, CEO, Top Employers Institute. C’est souvent un signal qu’autre chose se joue… et il faut le prendre au sérieux. À une époque de travail hybride et de pénurie sur le marché de l’emploi, il est judicieux d’aller au-delà du simple recrutement de talents. Les employeurs ont tout intérêt à continuer d’investir dans un travail qui inspire, qui défie et qui laisse de la place à l’initiative personnelle. Le message est clair : proposez un travail varié, stimulant et riche de sens.»