20 formateurs parcourront les communes bruxelloises pendant trois ans
AI for Brussels, initiative de BECI, s’est donné pour objectif de former 10.000 entrepreneurs au cours des trois prochaines années. NSI, un des premiers partenaires du projet, prend en charge la définition des programmes de formation.
L’adoption de l’IA dans les TPE et PME reste encore limitée. Pas plus de 15 % selon une étude européenne. Bruxelles n’y échappe pas. Cette situation révèle un potentiel encore largement sous-exploité. Or, les bénéfices attendus sont considérables : optimisation des opérations, réduction des coûts ou encore accélération de l’innovation. De là, le projet AI for Brussels de BECI (Brussels Enterprises Commerce & Industry) : former 10.000 entrepreneurs d’ici à trois ans !
L’initiative est d’autant plus ambitieuse qu’elle vise les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. « Le projet est dans l’ADN du BECI : a-politique et a-sectoriel », comme le rappelle Alain Heureux,
Member of the Board and of the Executive Committee, BECI, mais aussi General Manager de Virtuology Academy. On compte sensibiliser aussi bien un cabinet d’avocats que le fleuriste du coin. Parce que le potentiel de l’IA est sans limite. Et parce que, aussi, chaque entrepreneur y trouvera des bénéfices ! »
NSI formera 20 formateurs, 20 « guerriers »
Selon une enquête OpinionWay, 95 % des interactions client pourraient être aujourd’hui gérées par l’IA. Il est donc urgent pour ces structures de comprendre ces nouvelles technologies pour rester compétitives. « Beaucoup d’entrepreneurs me disent vouloir y aller, mais sans savoir quel chemin suivre. Sans savoir, surtout, où se trouve la valeur. C’est donc précisément sur la création de valeur que nos formations seront axées. »
Pratiquement, NSI, partenaire de la première heure, formera sur un mois et demi 20 formateurs indépendants -20 « guerriers » selon l’expression d’Alain Heureux-qui iront essaimer leur expertise à travers les communes bruxelloises. Ce sera, d’ailleurs, une particularité du projet : allers vers les entrepreneurs, là où ils sont actifs, en partenariat, par exemple, avec les associations de commerçants. En fait, opérer comme un roadshow !
L’accent sera porté sur la détection des cas d’usage
Pas de programme de formation figés. Différents formats seront proposés, en fonction des attentes des entrepreneurs. En revanche, les formations seront toutes payantes. « BECI jouera pleinement son rôle de sensibilisation et d’accompagnement. Nous sommes là pour enthousiasmer, créer la vague. » Par ailleurs, des organisations comme BeCode ou Molengeek -déjà partenaires- joueront pleinement leur rôle de facilitateur du digital.
Dans les programmes, il sera question des différentes IA, agentiques, génératives, etc. « L’accent sera porté sur la détection des cas d’usages. En clair : que peut m’apporter l’IA dans le cadre de mon activité. Dans les TPE, voire les PME, qui ne sont pas dans la tech, ce n’est pas clair du tout. Il y a un énorme travail de vulgarisation à faire. C’est notre job ! »
Donc, pas de formations figées. AI for Brussels comptera différents formats, que les entrepreneurs choisiront en fonction de leurs attentes.
Financé uniquement par le privé
AI for Brussels devrait démarrer officiellement le 1er janvier 2026. D’ici là, d’autres partenaires viendront le renforcer. Ainsi, SustAIn.brussels (Innoviris, Sirris | Innovation forward et Agoria ) et de EULEP – European Learning Platform ! Microsoft est aussi sur les rangs, comme partenaire technologique.
« Si nous partons d’une page blanche, nous avons appris de l’expérience du Microsoft Innovation Center piloté par Aurélie Couvreur qui s’est fixé un objectif tout aussi ambitieux en Wallonie, nous avons également observé ce qui se fait au nord du pays… »
Former 10.000 entrepreneurs est un objectif parfaitement réaliste. Bruxelles compte 35.00 entreprises de toutes tailles et 100.000 indépendants. « A nous, maintenant, de créer la vague ! AI for Brussels ne coûtera rien au public ; tout sera financé par le privé, précise encore Alain Heureux. BECI aura joué pleinement son rôle : connecter les entreprises aux opportunités, les servir en leur offrant des conseils d’experts, des formations et des services d’accompagnement. »