L’IA génère les premiers résultats en Belgique, le point de bascule est proche

Les entreprises signalent une dynamique en matière d’IA, mais les lacunes fondamentales en technologie et, plus encore, en compétences sont en train de définir la prochaine phase de progrès

Les données du Kyndryl 2025 Readiness Report, basé sur une enquête menée auprès de 3 700 dirigeants dans 21 pays, révèlent un moment à la fois de dynamisme et de réflexion, alors que les entreprises en Belgique signalent des rendements croissants sur leurs investissements en IA tout en faisant face à une pression croissante pour moderniser les infrastructures, faire évoluer les efforts d’innovation, reconvertir les effectifs et gérer les risques dans un paysage réglementaire de plus en plus fragmenté.

« Les entreprises belges sont clairement motivées par la promesse de l’IA, assure Liesbet D’hoker, General Manager Benelux, Kyndryl. Nous constatons une forte volonté d’innover et de se transformer, mais des lacunes pour être prêt subsistent… »

Un engagement profond à moderniser

Le rapport de l’année dernière a révélé un écart critique entre perception et préparation : alors que 91 % des chefs d’entreprise en Belgique pensaient que leur infrastructure IT était de premier ordre, seulement 40 % estimaient qu’elle était prête pour les perturbations futures. Bien qu’il y ait eu une dynamique, cette tension demeure.

« Le chemin à suivre exige plus qu’un simple investissement. Il nécessite un engagement profond à moderniser les infrastructures, à aligner le leadership et à développer les compétences nécessaires des équipes pour prospérer dans un paysage numérique en évolution rapide. »

Cette année, la pression sur le ROI augmente, l’IA restant dans la phase d’expérimentation. 61 % des entreprises belges déclarent ressentir plus de pression pour prouver le ROI de leurs investissements en IA par rapport à l’année dernière. Cependant, 44 % affirment que leur innovation bloque souvent après les PoC. Et 50 % sont d’accord sur le fait que des problèmes fondamentaux proviennent de leur infrastructure technologique.

Les compétences, un vrai souci

Le rapport montre aussi que la confiance continue de l’emporter sur la capacité. Bien que les entreprises belges soient désireuses d’innover, les défis fondamentaux persistent. 45 % déclarent avoir du mal à suivre le rythme des avancées technologiques ; 34 % citent la complexité de leurs environnements technologiques comme obstacle à la mise à l’échelle des investissements technologiques ; 25 % ont du mal à aligner les équipes commerciales et techniques.

L’IA stimule la transformation de la main-d’œuvre, mais les lacunes en termes de compétences demeurent. 85 % des répondants en Belgique affirment que l’IA va « complètement » transformer les emplois au sein de leurs organisations dans les douze mois. Pourtant, 44 % s’inquiètent du niveau de formation et de la reconversion des employés dont les emplois sont remplacés par l’IA. 39 % s’inquiètent du manque de connaissances de base. Et 35 % citent les lacunes en compétences techniques nécessaires pour exploiter le potentiel de l’IA.