A l’aise pour travailler avec les IA, mais pas question qu’elles prennent le dessus !
Une étude Workday révèle que 75 % des employés apprécient l’IA comme partenaire, mais sans plus. La confiance dans cette technologie peut s’accroître avec l’utilisation, mais l’attention portée à l’humain, la clarté des rôles et la gouvernance sont essentielles.
Prudence. Autrement dit confiance limitée. Les agents d’IA gagnent du terrain sur le lieu de travail, mais les employés résistent avec prudence à leurs incursions, selon une étude commandée par Workday.
Le rapport, basé sur une enquête, « Les agents d’IA sont là, mais ne les appelez pas patron », a révélé que 30 % des personnes interrogées étaient gênées d’être dirigées par un agent d’IA, bien que les trois quarts se soient déclarées à l’aise avec lui.
Hanover Research a mené l’étude en mai et juin 2025, laquelle s’appuie sur une enquête mondiale menée auprès de 2 950 décideurs IT et responsables de la mise en œuvre de logiciels.
Utiliser l’IA de manière intentionnelle
De toute évidence, les préoccupations d’éthique, de sécurité et de gouvernance freinent le déploiement des agents d’IA. Environ 44 % ont cité des préoccupations d’éthique et de gouvernance, notamment en matière de biais, de confidentialité des données et de questions juridiques. Et 39 % ont cité des défis de sécurité et de confidentialité. De plus, 30 % se sont déclarés très, voire extrêmement préoccupés par l’utilisation abusive de l’IA.
Les chercheurs ont choisi de se concentrer sur l’IA agentique plutôt que sur la technologie au sens large. Contrairement à l’IA au sens large, qui peut englober un large éventail de technologies intelligentes, les agents IA se caractérisent par leur capacité à agir au nom d’un utilisateur ou d’un système avec une certaine indépendance.
Pour Kathy Pham, vice-président of AI, Workday, nous entrons dans une nouvelle ère du travail où l’IA peut être un partenaire formidable et un complément au jugement, au leadership et à l’empathie humains. « Il s’agit d’instaurer la confiance, ce qui signifie utiliser l’IA de manière intentionnelle sans oublier de placer l’humain au cœur de chaque décision. »
Collaborateurs ne signifie pas membres à part entière de l’équipe
Dans le rapport, elle affirme que l’optimisme en matière d’IA agentique se forge grâce à des limites claires. Ces limites, définies par nos choix, sont essentielles à un déploiement ciblé et responsable, nous permettant d’explorer tout le potentiel de l’IA sans crainte d’abus. « Les dirigeants doivent privilégier la formation qui permet aux employés de comprendre quand et comment utiliser l’IA, tandis que les fournisseurs de technologies intègrent ces limites directement dans leurs solutions, donnant ainsi aux clients la confiance nécessaire pour innover, en particulier dans des domaines à enjeux élevés comme le domaine HR et la finance. »
Notons encore que la plupart des répondants considèrent les agents comme des collaborateurs importants, mais pas comme des membres à part entière de l’équipe. La confiance dans l’IA est la plus élevée pour le support IT et le développement des compétences, et la plus faible pour des domaines comme le recrutement, la finance et les questions juridiques.