La candidature belge pour une usine d’IA a été déposée dans le cadre du programme InvestAI
La proposition belge pour une AIFactory retient deux sites, un de chaque côté de la frontière linguistique, qui travailleront en tandem : le Green Energy Park de Zellik et, vraisemblablement, le Cenaero à Charleroi, qui, via Lucia, dispose d’un superordinateur.
La ministre de l’Action et de la modernisation publiques, en charge du numérique, Vanessa Matz a officiellement déposé une candidature pour une AIFactory dans le cadre du programme européen InvestAI.
La Belgique n’est pas, à ce stade, candidate pour une gigafactoy de type industriel – qui demande des giga-investissements. « L’IA est une transformation aussi majeure que l’a été l’internet il y a 30 ans. Si nous voulons garder la maîtrise de notre avenir numérique, nous devons monter à bord », insiste Vanessa Matz. Si le projet est retenu, le coût de l’AIF belge est évalué à 80 millions EUR, dont la moitié serait subsidiée par l’Europe. Une décision est attendue pour septembre prochain.
Les Engagés, le parti de Vanessa matz, avait déjà fait part de sa volonté d’inscrire la Belgique dans ce projet. « La Belgique doit profiter du lancement du Plan d’action pour le continent IA par la Commission, pour développer un projet en Belgique, que ce soit l’implantation d’une Gigafactory, d’une AI factory ou d’une antenne sur notre territoire. C’est une occasion importante pour fédérer politiques, entreprises et financiers autour d’un projet structurant et positif », avait alors défendu Yvan Verougstraete, Président ff des Engagés et Eurodéputé. C’était en mai dernier.
InvestAI, 200 milliards
Trois mois plus tôt, le 11 février, lors du sommet d’action sur l’IA qui s’est tenu ce 11 r à Paris, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait dévoilé InvestAI, une initiative ambitieuse visant à mobiliser 200 milliards EUR pour des investissements dans l’IA.
InvestAI financera la construction de quatre giga-usines d’IA à travers l’Union européenne. Ces installations seront équipées de 100 000 puces d’IA de dernière génération, soit environ quatre fois plus que les usines d’IA en cours de mise en place. Ce partenariat public-privé, le plus grand au monde dans ce domaine, vise à promouvoir une IA digne de confiance et à permettre à toutes les entreprises, grandes ou petites, d’accéder à une puissance de calcul à grande échelle.
Le financement initial d’InvestAI proviendra de programmes de financement existants de l’UE, tels que le programme pour une Europe numérique consacré à l’IA générative, Horizon Europe et InvestEU. Les États membres pourront également contribuer en programmant des fonds à partir de leurs enveloppes de cohésion. Ce financement combinera subventions et fonds propres, constituant ainsi l’un des cas pilotes de technologies stratégiques annoncés dans boussole pour la compétitivité.