ZebraBook propose des histoires en fonction des lettres des nom et prénom de l’enfant. Une autre approche de l’édition, au départ d’algorithmes. Une «belgian success story» qui s’exporte.

ZebraBook fait un carton. La start-up bruxelloise devrait franchir le seuil des 10.000 livres en 2017. Cette année, elle s’est fait connaître jusqu’aux Etats-Unis. Au départ, un concept assez original : choisir le livre en fonction de l’âge (de 0 à 7 ans) parmi ceux qui sont proposés sur le site internet, indiquer les prénom et nom de l’enfant (ou de celui à qui vous souhaitez offrir le livre) et l’histoire se crée à partir des lettres du prénom et du nom, ce qui en fait un livre unique.

«Trois histoires, une pour les tous petits avec les animaux, de 0 à 4 ans, les familiarisant avec l’alphabet; une pour les 4 à 8 ans avec un abécédaire autour des métiers; une dernière, pour des enfants de 4 à 7 ans, autour de l’idée d’un tour du monde avec des blagues pour les parents», explique Marie Thibaut de Maisieres, auteure et éditrice chez ZebraBook, chroniqueuse chez RTL et La Libre, mais aussi ex-Accenture.

Les clients reviennent, ravis !

Croissance à deux chiffres depuis six ans pour cette start-up bruxelloise qui profite à fond de la vente online, en particulier pour les cadeaux de Saint-Nicolas et de Noël, également de la confiance dans les paiements

en ligne. Qui plus est, les parents et grands-parents sont de plus en plus à la recherche de cadeaux intelligents et durables : découverte des lettres pour plus petits et développement de l’amour de la lecture pour plus grands. Enfin, dernier facteur de succès : l’approche éthique. Les livres sont non-sexistes, ce qui est important pour certains parents qui en ont marre des jouets «pour filles» et «pour garçons».

«Quoi de plus génial qu’un livre personnalisé pour éveiller un enfant à la lecture. C’est tellement magique d’être le héros de son livre ! Nos clients reviennent toujours ravis, poursuit Marie Thibaut de Maisieres. Avoir son histoire unique, rien qu’à soi, et partir faire le tour des pays européens à travers les yeux d’un raton voyageur, tomber sur Stromae en train de manger des frites en Belgique, planter des tulipes aux Pays-Bas, remonter des coucous suisses, sauver un cigogneau en Pologne… Quelle belle entrée en matière pour s’intéresser à la lecture !»

ZebraBook, entreprise technologique

Pour le client, l’interface de commande est très simple. Il suffit de choisir le type d’histoire, le prénom et le nom, la couverture et quelques options éventuelles. Puis, dans les cinq jours ouvrables, le bouquin est à la maison. Au départ, des algorithmes qui génèrent les textes et les images. «Ce qui est difficile, c’est de créer en amont une histoire qui va fonctionner. Puis, la grammaire française est compliquée, on doit donc réfléchir à deux versions, une pour les filles, une pour les garçons», explique encore Marie Thibaut de Maisieres. Et de présenter ZebraBook comme une entreprise technologique. «Nos clients nous voient comme des imprimeurs, alors que cette activité est entièrement sous-traitée. Le coeur de notre business, ce sont précisément nos algorithmes, sur lesquels nous travaillons chaque jour !»

Plus de 10.000 livres cette année, donc. Disponibilité de ceux-ci en neuf langues. Une reprise des titres sur Amazon. Et un quatrième ouvrage en préparation… Dans un monde de l’édition chamboulé par les nouvelles technologies, ZebraBook trouve sa place. Le prix est tout à fait correct au vu de la qualité et du dégré de personnalisation du produit final : 39,50 EUR (supplément si le prénom et le nom font plus de 16 lettres au total) pour un cadeau qui fera passer celui qui l’offre pour le roi du monde !