Un CAIO (Chief AI Officer) aux côtés du CIO ? Pensez-y !

par | Nov 8, 2017 | Business | 0 commentaires

CAIO… Vu l’importance de l’intelligence artificielle, il est urgent de savoir qui va optimiser et coordonner son adoption dans l’entreprise. Un sujet au coeur de la 12ème édition du Yearly Top Management Event.

Un CAIO aux côtés du CIO ? Pas moins de 80% des entreprises investissent aujourd’hui dans l’AI (Artificial intelligence), estime la cabinet d’analyse Vanson Bourne. Pourtant, un dirigeant sur trois estime que son entreprise, pour rester compétitive, devra investir davantage au cours des 36 prochains mois. Il s’avère aussi que les entreprises s’attendent à une adoption difficile; elles cherchent à élaborer une stratégie de recours en créant un nouveau poste de cadre, le Chief AI Officer (CAIO), qui devra optimiser et coordonner l’adoption de l’intelligence artificielle…

De toute évidence, pour exploiter tout le potentiel de l’intelligence artificielle et obtenir un retour sur investissement maximal, les entreprises auront à revoir leurs stratégies de base afin de l’intégrer partout… du data center au conseil d’administration. Un sujet aux multiples facettes, qui sera au coeur de la 12ème édition du Yearly Top Management Event, le 15 novembre. Une dizaine d’experts issus tant de l’industrie que du monde académique en débatteront.

L’AI, Oui, évidemment. Mais jusqu’où ?

L’intelligence artificielle est plus qu’une technologie de rupture, c’est un ensemble de techniques (machine learning, deep learning, computer vision, natural language processing…) qui entrent dans nos vies quotidiennes et dont l’impact sur tous les secteurs de l’économie ne va faire que croître. Jusqu’où ? C’est toute la question ! Si, dans l’industrie, on prend l’exemple d’une chaîne d’assemblage, l’automatisation est à double tranchant. D’un côté, les produits peuvent être réalisés, assemblés et conditionnés plus rapidement, avec une marge d’erreur plus faible. D’un autre côté, contrairement à une machine, un humain peut se rend compte directement qu’un produit présente une erreur grossière. Par exemple, si une pièce est bleue alors qu’elle devrait être jaune, le robot ne s’en rendra compte que s’il est programmé pour. De fait, le problème de l’automatisation survient lorsqu’un humain n’est pas présent pour superviser si les produits sont de la bonne couleur, ou s’il choisit de faire confiance aux machines plutôt qu’à ses propres yeux pour savoir si les produits sont de la bonne couleur. Aujourd’hui, devrions-nous préciser.

Poser la question de l’intelligence artificielle, c’est poser celle de l’automatisation. Dans le domaine médical, le diagnostic des cancers de la peau est mieux traité par l’intelligence artificielle de Google que par les meilleurs dermatologues. Il est désormais possible de réaliser des analyses de portraits pour chaque tumeur afin d’apporter plus rapidement la réponse appropriée en termes de médicaments ou de traitements. Et si l’homme serait incapable d’obtenir ces résultats, il reste en revanche indispensable pour gérer toutes les étapes à venir lors du traitement.

Seulement pour les tâches répétitives ?

Poser la question de l’intelligence artificielle, c’est finalement poser la question de nos limites. Il a clairement été démontré que l’être humain bénéficie d’une capacité limitée à prendre des décisions. Pour avoir des pensées plus profondes, il est nécessaire de libérer son esprit en évitant de s’attarder sur des détails. Il peut donc être bénéfique de laisser les machines et l’intelligence artificielle s’occuper des tâches répétitives.

Toutefois, cet argument présente deux problèmes majeurs. Tout d’abord, ses défenseurs estiment que toutes les tâches que nous déléguerons aux machines seront triviales et répétitives, ce qui n’est pas forcément vrai. De même, il n’est pas certain que nous profiterons tous du temps gagné pour se consacrer à des causes plus créatives, que l’on qualifiera de plus importantes.

Gardons à l’esprit que l’intégration de l’intelligence artificielle à son cœur de métier demeure un challenge. Chaque entreprise désireuse de se lancer se doit, en premier lieu, de réfléchir à son modèle économique et aux avantages que pourrait lui apporter cette nouvelle intelligence dans le développement de son activité. Dans ce cadre, le processus d’accompagnement à la transformation digitale est crucial et nécessite une base structurelle solide.

L’intelligence artificielle par nécessité ? C’est une façon de voir les choses. Et si certaines entreprises s’engouffrent dans cette voie, c’est considérer la technologie comme la finalité. Mais n’est-ce pas se tromper de débat ? La décision que peut prendre un système dépendra toujours des informations générées… 

Plus important que la technologie : les données

Des milliards de données sont produites chaque jour, puis partagées, traitées, analysées. Dans notre quotidien, nous utilisons des outils basés sur une intelligence artificielle, qu’il s’agisse par exemple d’un site de réservation d’avions ou d’un site de rencontres. Pourtant, il ne faut pas se tromper : les véritables enjeux économiques portent moins sur les technologies d’intelligence artificielle que sur les données -captation, fiabilité et sécurité.

En effet, une intelligence artificielle n’est viable que si elle s’appuie sur des bases de données gigantesques. Les plateformes des GAFA et autres géants du Net occupent désormais une place prépondérante dans l’économie, comme dans nos vies, justement parce qu’elles récupèrent toutes ces données qui alimentent et «éduquent» leurs systèmes. Sans données, pas d’AI ! Si nous voulons que nos entreprises se développent grâce à l’intelligence artificielle, nous devons construire une stratégie ambitieuse et solide autour des données.

Les algorithmes, correctement définis et utilisés, ont le potentiel de nous dispenser de tâches pénibles, répétitives, aliénantes, et de nous donner accès à de nouvelles capacités. Pour quoi faire ? C’est exactement le genre de question auxquelles un ordinateur n’apportera pas de réponse qui ne lui aura été soufflée par un humain. Et c’est heureux. Et c’est là qu’un CAIO fera la différence.

 

Summary
Un CAIO (Chief AI Officer) aux côtés du CIO ? Pensez-y !
Article Name
Un CAIO (Chief AI Officer) aux côtés du CIO ? Pensez-y !
Description
CAIO... Vu l'importance de l'intelligence artificielle, il est urgent de savoir qui va optimiser et coordonner son adoption dans l'entreprise. Un sujet au coeur de la 12ème édition du Yearly Top Management Event.
Author
Publisher Name
Solutions Magazine
Publisher Logo