«La consumérisation au cours de la dernière décennie a radicalement changé l’utilisation des outils IT, indique Resseler. Quiconque ou presque dans une entreprise est aujourd’hui parfaitement à l’aise dans l’utilisation d’une boîte mail et d’une solution de stockage ou de partage de fichiers dans le cloud. Si le service fourni par le département informatique s’avère trop lent, moins facile d’utilisation ou moins fiable, les employés trouveront un moyen de contourner le système. Les utilisateurs d’aujourd’hui sont très peu patients et n’ont aucune tolérance pour les temps d’arrêt, ce qui peut mettre en péril la sécurité de tout l’environnement informatique de leur entreprise.» 

Selon Mike Resseler, spécialiste de la disponibilité des environnements informatiques, les entreprises qui rencontrent des problèmes avec la disponibilité de leurs services et de leurs données courent le risque de voir leurs employés rechercher et utiliser leurs propres solutions cloud, quitte à mettre à mal la sécurité de l’environnement informatique.

Tout problème de disponibilité aura tendance à inciter les utilisateurs à rechercher une alternative. «Le discours sur la disponibilité des données se confine souvent à la seule reprise après sinistre… Pourtant, les vrais désastres sont rares», estime Mike Resseler, pour qui d’autres menaces apparaissent plus régulièrement, comme de faibles performances système ou les dégradations de service, la suppression accidentelle de fichiers, voire des processus qui coincent parce qu’une personne clé est inaccessible. Bref, l’écart entre ce que les utilisateurs exigent et ce que les systèmes peuvent fournir réellement est à l’origine de frustrations et crée des failles de disponibilité.

«Si vous voulez que votre personnel cesse d’utiliser des solutions cloud tierces non sécurisées pour partager leurs fichiers, se contenter d’établir une règle contre cette pratique n’aura aucun effet, prévient Resseler. Pour agir efficacement, il faut résoudre le problème de base, celui qui cause l’utilisation de ces solutions tierces. Cela signifie que votre environnement doit être conçu et géré pour être le plus disponible possible, ce qui peut impliquer de fournir des services similaires à ces outils extérieurs. Cela tombe bien, c’est exactement ce que la virtualisation permet : avec les bons instruments, rien ne pourra jamais plus mettre votre système KO, sauf peut-être un tremblement de terre !»

Selon Resseler, les outils conçus pour les data centers modernes, par exemple l’Availability Suite de Veeam, combinent la protection des sauvegardes à l’ancienne avec des outils plus sophistiqués qui vérifient les sauvegardes et les réplications et permettent une récupération très rapide de serveurs entiers, de simples fichiers, et même d’environnements complets. «Au fond, un serveur virtuel n’est qu’un fichier comme un autre; il peut donc être stocké et déplacé à loisir. Une réplique de serveur peut être installée en quelques minutes et celle d’un fichier en quelques secondes. Voilà qui facilite la mise en place de systèmes hautement disponibles !»

Si la demande des utilisateurs envers des services dans le cloud est forte, il existe aujourd’hui des outils pour les satisfaire sans passer par des solutions tierces. «Des prestataires de services cloud peuvent fournir des outils style Dropbox, mais en restant au sein de l’environnement sécurisé de l’entreprise. Les outils dans le cloud ont un énorme potentiel en matière de flexibilité et de sécurité, et nous ne faisons qu’effleurer la multitude des fonctions et des outils qui s’offrent à nous», assure Mike Resseler.

 

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Mike Resseler - «Repensons le principe de disponibilité !»
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Mike Resseler - «Repensons le principe de disponibilité !»
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Mike Resseler : «Le discours sur la disponibilité des données se confine souvent à la seule reprise après sinistre... Pourtant, les vrais désastres sont rares !»
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