Deux CIO sur trois (66%) indiquent que les bouleversements numériques ont un très grand impact sur leur entreprise. Cela les oblige à développer, plus rapidement que jamais, de nouvelles infrastructures, plateformes et applications afin de répondre aux besoins de leurs clients.

En revanche, seulement 17% des grandes entreprises pensent faire «beaucoup mieux» que leurs concurrents en ce qui concerne la gestion des bouleversements numériques. Ce qui est à l’opposé des petites structures où 35% estiment faire «beaucoup mieux»…

Si l’enquête mondiale CIO 2015 (***), menée par KPMG et Harvey Nash, montre que l’innovation numérique figure en tête de l’agenda des CIO, elle indique également que de nombreuses entreprises éprouvent de grandes difficultés par rapport à celle-ci. La rapidité avec laquelle les transformations et les innovations numériques surviennent est à l’origine du fait que de nombreuses entreprises n’ont pas encore de stratégie numérique globale et sont désespérément à la recherche de personnes ayant les compétences adéquates.

Le besoin de personnes ayant les compétences adéquates a augmenté d’un tiers par rapport à 2013. En tête vient la pénurie de personnes ayant des connaissances en mégadonnées (45%). Elles sont six fois plus demandées que la pénurie numéro deux -les personnes ayant une expérience en gestion du changement. La demande en employés ayant des compétences spécifiques ne s’est jamais développée aussi rapidement que pour mégadonnées et l’analytique.

«Les CIO craignent que leur entreprise ne perde des parts de marché face à des concurrents plus compétents sur le plan de la technologie, déclare Antony Van de Ven, Director, KPMG IT Advisory. Pourtant, trois CIO sur quatre n’ont pas encore développé de stratégie numérique globale. S’ils ne le font pas de toute urgence, ils vont presque à coup sûr se trouver dépassés par la concurrence. Par conséquent, ils doivent élaborer maintenant leur modèle numérique opérationnel et réaliser un changement culturel. Il est frappant que pas moins de 17% des CIO font déjà appel à des CDO.»

En outre, la technologie est de plus en plus orientée client, constate pour sa part Paul Olieman, Director, KPMG IT Advisory. «C’est pourquoi les équipes d’informaticiens, de marketing et d’exploitation doivent travailler conjointement et d’une autre manière. Ce qui crée parfois des frictions, de l’incertitude et des défis à relever sur le plan des compétences. Pour un CIO, c’est un véritable défi d’assembler toutes les pièces du puzzle de manière efficace.»

En tête de la liste des priorités opérationnelles se trouve l’efficacité (61%). La Business Intelligence et l’analytique ont fait le plus grand bond en avant sur la liste des priorités du CIO : près de la moitié (48%) les considère comme une priorité absolue. Puis suivent le contrôle du risque IT et une meilleure collaboration avec les clients. Constat remarquable : l’intérêt pour l’économie des coûts a diminué de 16% par rapport à 2013.

Malgré les défis, la complexité et les changements auxquels les responsables informatiques sont confrontés, leur satisfaction au travail atteint un pic historique : 80% sont «très» ou «assez» satisfaits. Seulement 12% ont l’intention de changer de travail dans les 12 prochains mois, une diminution de 17% par rapport à 2014.

 

**** L’enquête CIO 2015 de KPMG et Harvey Nash s’est déroulée entre le 6 janvier et 19 avril 2015 auprès de 3.691 responsables informatiques de plus de 30 pays (dont 66 de Belgique), représentant un total de dépenses IT de plus de 200 milliards USD. 33% des répondants se sont identifiés comme CIO, 9% comme CTO et 32% comme directeur/VP des technologies. Les 26% restants se composaient d’une grande variété de postes, y compris des CEO, des COO, des CDO et des cadres supérieurs. Cette enquête est sans doute de la plus grande enquête à l’heure actuelle réalisée auprès des décideurs informatiques du monde entier.

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L’innovation numérique en haut de l'agenda, mais difficile à suivre
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